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Importation du riz ordinaire I L’obtention de la licence au menu des échanges à l’Uccia

Importation du riz ordinaire I L’obtention de la licence au menu des échanges à l’Uccia

Société | -

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Les procédures d’obtention de la licence étant finies, l’Uccia suggère aux opérateurs économiques de s’unir en groupements d’intérêts économiques (Gie) afin de faciliter les démarches relatives à la commande du produit.

 

L’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’artisanat (Uccia) a tenu une réunion hier dans ses locaux à Moroni avec les importateurs des produits de première nécessité et les commerçants intéressés par l’importation du riz ordinaire. L’objectif était de leur faire part de l’état d’avancement des travaux sur la libéralisation du marché du riz ordinaire, notamment sur l’obtention de la licence. «Aujourd’hui, les documents sur l’octroi des licences sont déjà formulés et on a remarqué que les importateurs manifestent un intérêt mageur, mais semblent ne pas bouger.


On s’attendait à une énorme pression mais avons aujourd’hui compris que certaines questions demeurent pour eux sans réponses parce qu’il y a une certaine zone d’ombre, notamment comment seront les rapports entre le privé et le public», a expliqué le secrétaire général de l’Uccia, Djamil Boinali, joint au téléphone en fin de journée, bien après la réunion.


Profitant de cette réunion, les importateurs ont soulevé plusieurs questions liées au marché du riz, se demandant jusque-là «comment seront fixés les prix et par qui ?», «est-ce que les secteurs privé et public auront les mêmes avantages ?» Les réponses ne figurent pas dans l’arrêté ministériel. A en croire les intervenants, les importateurs avaient besoin d’une certaine garantie vis-à-vis du secteur public.

Des garanties…

Ils veulent la garantie et qu’aucun problème ne sera posé une fois le riz arrivé à la douane, «Le secteur privé a émis plusieurs recommandations parmi lesquelles la fin du monopole sur l’importation du riz ordinaire par l’Onicor. On se demandait pourquoi les opérateurs économiques ne pouvaient pas importer le riz ordinaire. C’est ainsi qu’on a mené ce combat et le gouvernement a enfin libéralisé le marché», a expliqué le directeur général de la Chambre de commerce, d’industrie et de l’artisanat de Ngazidja, Hamidou Mhoma. Il a indiqué qu’après la libéralisation de l’importation, chaque commerçant devait avoir une licence pour faciliter les démarches liées à la commande, comme c’est le cas d’ailleurs pour ceux qui importent le riz de luxe.


Par rapport aux procédures que doivent suivre les opérateurs économiques pour passer les commandes, le chef du service de l’environnement dans les Affaires à l’Uccia, Fahardine Issa, leur a proposé de se constituer en groupements d’intérêts économiques (Gie). «L’idée de les constituer en Gie est une stratégie visant à leur faciliter les démarches. Nous allons les accompagner sur certaines modalités à partir des enregistrements avec le gouvernement afin d’authentifier les documents des commandes», a-t-il expliqué. Et de préciser que «malgré l’absence de certains, ces travaux sont plus avancés à Ndzuani et Mwali. En tout, il faut maintenant une identification de la part de chacun des opérateurs économiques».


Rappelons que la libéralisation de l’importation du riz ordinaire est décrétée par le chef de l’Etat Azali Assoumani sur recommandation du secteur privé, dans le but d’apporter une solution aux pénuries récurrentes de ce produit. Cependant, un an après, les crises se multiplient et le secteur privé se prépare toujours.

 Nakib Issa et A.S. Natidja

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