logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Impôts et taxes locaux I L’Agid sensibilise des maires sur l’élargissement de l’assiette fiscale

Impôts et taxes locaux I L’Agid sensibilise des maires sur l’élargissement de l’assiette fiscale

Société | -   Housni Hassani

image article une
En vue d’élargir sa base fiscale, l’Administration générale des impôts et des domaines (Agid), bénéficiant du soutien du Projet d’appui à la gouvernance financière (Pagf) compte s’appuyer sur les élus municipaux et les acteurs locaux. Pour ce faire, à travers une note de service, l’Agid “donne l’autorisation (mandat) aux maires des différentes communes de l’Union des Comores pour procéder au recensement des contribuables exerçant dans leurs zones géographiques”. Ces derniers peuvent aller du maçon ordinaire aux pêcheurs et éleveurs traditionnels.

 

L’Administration générale des impôts et des domaines(Agid), soutenu par le Projet d’appui à la gouvernance financière (Pagf), a entamé hier, lundi 15 août à l’hôtel le Retaj, avec les maires de Ngazidja, des échanges sur l’élargissement de l’assiette fiscale.Objectif:vulgariser “l’importance de la collecte des recettes” et le rôle de l’impôt dans le développement d’un pays.

Le numéro d’identité fiscale

Pour la direction de l’Agid, il était primordial de saisir les élus qui “gèrent des communes” dans lesquelles “vivent des habitants qui doivent s’acquitter de leur devoir de citoyen qui est le paiement des impôts”.“Pendant longtemps, les impôts n’ont concerné que les grandes agglomérations. Pourtant, partout il y a des activités économiques”, croit savoir le directeur de l’Agid, Hamadi Mohamed Soihir. Afin de mener à bien cette campagne de sensibilisation, ce dernier a pris soin de souligner “le manque d’information sur les contribuables”. Et, à l’en croire, c’est en cela que s’ancre le rôle des maires. “Beaucoup de gens mènent des activités économiques dans les différentes localités sans, pour autant, être soumis à des impôts.

Ils doivent être identifiés”, a fait savoir le directeur de l’Agid. Oui, mais comment ? “L’Agid donne l’autorisation (mandats) aux maires des différentes communes de l’Union des Comores pour procéder au recensement des contribuables exerçant dans leurs zones géographiques (…) Le contribuable doit, lors du recensement, présenter une carte nationale, un passeport et/ou d’un numéro d’identité fiscale (Nif)”, peut-on lire sur une note de service distribuée lors de l’atelier. A en croire le directeur de l’Agid, son institution envisage de nombreuses réformes, à commencer par “l’implantation dans les villages”, en vue de “faciliter la tâche aux villageois” qui n’auraient plus à aller dans les grandes agglomérations pour payer.


Du côté des élus, si bien qu’on adhère à la cause, on laisse entendre que cela ne peut se faire sans que certaines conditions ne soient remplies. “Cette idée est sans doute noble, mais on a l’impression que l’Agid ne nous approche que quand c’est pour ses intérêts.Une première rencontre de cet ordre-là a déjà eu lieu en 2020 pendant laquelle les maires ont présenté des doléances qui sont restées lettre morte telles que le centime additionnel et le budget annuel. Si on s’implique, on veut être sûr que notre part sera garantie”, devait fustiger Nahouza Mohamed Bacari, maire de la commune de Hambu ya Djumwapanga.Quant à Ismael Mohamed, il appelle au partage des pouvoirs. “Ce travail est, tantôt mené par les préfets, tantôt par les maires ou encore les chefs des villages. Avec tous ses moyens, l’Agid doit nous accompagner pour qu’on ait un certain monopole”, devait conclure le maire de la commune de Bambao ya mbwani.

Commentaires