Depuis lundi, 30 octobre, la ville de Mitsudje est sous le choc après avoir découvert dans la matinée l’incendie de la voiture du commissaire au plan, Fouady Goulam. Cet acte fait désormais l’objet d’une enquête ouverte par le parquet.

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Dans un point de presse tenu hier jeudi 02 novembre à Mitsudje en présence de plusieurs autorités à l’instar du procureur général, la notabilité s’est désengagée de cet acte “criminel”. Pour le notable Said Youssouf, l’incendie du véhicule de Fouady Goulam mérite d’être dénoncé haut et fort.

Nous habitants de Mitsudje avons été plongés dans une psychose sans précédent lorsqu’on a appris cet acte. Nous compatissons à la douleur du  commissaire au plan, qui est notre frère. On s’engage à aider les enquêtes pour que les suspects soient traduits en justice. Et nous déclarons ici notre disponibilité à coopérer avec les autorités judiciaires que ce soient, la gendarmerie ou la police pour que justice soit rendue. Et s’il s’avère qu’un de nos enfants est impliqué dans cette affaire nous ne le soutiendrons pas et nous nous désolidariserons de lui  a réitéré le conférencier.  

Tolérance zéro
 
Le  procureur général a tout d’abord salué le geste de Mitsudje pour avoir exprimé publiquement son indignation. Hamidou Ali Mohamed a par ailleurs affirmé d’un ton ferme que la justice ne laisserait pas l’affaire tant que les coupables ne seront pas punis conformément à la loi.

Il a profité de cette occasion pour rappeler que ce n’était pas la première fois qu’une voiture de fonction était incendiée à Mitsudje faisant allusion à celle de l’ancien procureur de la République Maoulida Djoubeire.

“Il se pourrait que la dernière fois, cet acte soit resté impuni mais nous croyions que c’était une erreur et que cela allait servir d’avertissement. Mais apparemment rien n’a changé. Cette fois-ci ils ont  franchi les limites. Je reconnais que nous avons des moyens très réduits car dans de telles circonstances on aurait besoin d’une police scientifique par exemple mais nous irons jusqu’au bout avec les moyens de bord” a-t-il promis.

Il a enfin mis en garde les notables qui après justice se constituent en délégation pour aller réclamer la libération des coupables. “Je vous demande de ne plus essayer de venir intervenir car les auteurs subiront les  sanctions prévues par la loi” a-t-il tranché.