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Incendie à Comores Télécom : «La centrale technique n’est endommagé, cependant le relais est pris pas celle de Moroni»

Incendie à Comores Télécom : «La centrale technique n’est endommagé, cependant le relais est pris pas celle de Moroni»

Société | -   Sardou Moussa

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Le patron de Comores télécom a tenu à rassurer sa clientèle que même si actuellement le relais est assuré par la centrale de Moroni, concernant Ndzuani et Mwali, la centrale technique de Ndzuani n’est pas endommagée. Il y a des liaisons qui sont touchées, mais non la centrale elle-même, à en croire Msa Mladjao rassurant que Comores télécom travaille avec Huawei, son partenaire, pour éviter tout danger éventuel.

 

La direction de la société comorienne des télécommunications a tenu une conférence de presse le vendredi 12 juin à Mutsamudu, pour expliquer ce qui s’était passé trois jours plus tôt dans leur siège insulaire de Shitsangani, victime d’un incendie. Selon Msa Mladjao, le feu s’est déclaré après qu’un de ses agents ait trébuché avec un jerricane rempli de carburant, à côté d’une source de chaleur. S’agit-il d’un accident ou d’un acte criminel ? «Je ne peux pas l’affirmer. Il revient aux enquêteurs de le déterminer», a répondu le directeur général de la société.
Le feu a été éteint par «les voisins, les pompiers et des citoyens», à qui le patron des Comores Télécom a adressé ses remerciements. Notons que depuis l’incendie, la centrale de Mutsumudu a été éteinte, et jusqu’à maintenant c’est celle de Moroni qui alimente Ndzuani et Mwali, selon le directeur, qui a également annoncé dès le jour même, que le téléphone fixe et le Cdma seraient rétablis.


Il faut noter que l’agent qui a trébuché avec le bidon d’essence, plus un de ses collègues de service, ont été arrêtés dès le lendemain et se trouvaient toujours en garde à vue à la gendarmerie, le vendredi matin, pendant qu’avait lieu la conférence de presse. Interrogé par rapport à l’appropriation ou pas de leur cas par la société, le patron de Comores Télécom a répondu qu’il fallait déjà que les 48 heures de la garde à vue s’épuisent, que les détenus soient présentés à un juge, pour ensuite décider quoi faire.
A première vue, l’incendie semble donc accidentel, mais cette garde à vue prolongée des agents impliqués dans l’»accident» en dit peut-être long sur le scepticisme des enquêteurs. D’autant plus que le drame est survenu la même après-midi de l’arrivée dans l’île du président de la République et de son gouvernement. Dans son intervention, Msa Mladjao a d’ailleurs formulé ses excuses auprès du chef de l’État, et de ses clients en général (notamment les banques et les autres établissements qui utilisent l’internet haut débit). Il a, inversement, adressé sa reconnaissance à son personnel pour «les efforts déployés pour nettoyer et rétablir la connexion dès le soir même», au gouvernement pour «son soutien», ainsi qu’à sa «fidèle clientèle».


Il faut en effet signaler que de nombreux abonnés, persuadés peut-être que la panne était définitivement invalidante pour la société, s’étaient rués dès le soir même chez la concurrente, Telco. Pourtant, selon Msa Mladjao, la situation technique, malgré la gravité de l’incendie, n’est pas alarmante. «Les techniciens de Huwaei, notre partenaire, sont ici. Nous travaillons ensemble pour voir quand est-ce que nous pourrons redémarrer la centrale sans risque. Nous avons engagé un huissier pour évaluer les dommages avec l’aide de spécialistes du bâtiment et de techniciens», a-t-il assuré.

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