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Incendie à la Banque de développement des Comores: Plus de peur que de mal

Incendie à la Banque de développement des Comores: Plus de peur que de mal

Société | -   Abdou Moustoifa

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La Banque de développement des Comores (Bdc) a pris feu avant-hier, dans la soirée. Cependant l’incident qui s’est produit dans la salle des archives n’a pas causé des dommages considérables. Une enquête est ouverte pour déterminer les causes de l’incendie.

 

L’histoire des incendies se répète. Après le Trésor, le Commissariat général au plan, c’est la Banque de développement des Comores (Bdc) qui vient d’être le théâtre d’un incendie dans la nuit du lundi, 22 mai. Cette nuit-là, aux environs de 19h, un feu a éclaté dans une salle de la banque. Signalé par des passants alors que le concierge se trouvait de l’autre côté, l’incendie aurait seulement touché la salle d’archivage sans causer de dégâts “nous avons été informés quelques minutes après. Une fois sur place, nous avons appelés tous les services, Ma-mwe, Direction générale de la sécurité civile pour maitriser le feu.

 

Jusqu’à 21h30 tout était rentré dans l’ordre”, nous a relaté le responsable des services généraux de la Bdc, Tourqui Saïd Abdallah. A en croire ce dernier, l’incident a touché un des trois secteurs des archives. Précisant qu’il était trop tôt pour indiquer les raisons qui ont causé une telle mésaventure. “La gendarmerie a lancé une enquête, nous attendons donc les conclusions. Des huissiers également sont sur le coup car il faut déterminer s’il s’agissait d’un accident ou pas”,  a-t-il insisté.

 


Pas de dégâts

Pour ce qui est des dommages qu’auraient engendré l’incendie, Tourqui Saïd Abdallah a tenu à rassurer la population en particulier les clients de la banque. “Toutes nos données sont intactes il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Notre priorité reste toujours la protection des données de nos clients. Aujourd’hui même si tout le bâtiment prenait feu, nous serions prêt à travailler le lendemain dans un autre bâtiment. C’est le fruit d’un investissement qui consistait à développer un logiciel capable de protéger nos informations dont le montant s’élève à 1 million d’euros. Je peux dire que nous avons eu plus de peur que de mal. Car en arrivant sur place, nous avons retrouvé le président Azali et son gouvernement et le  gouverneur de l’ile autonome de Ngazidja”, a-t-il soupiré.

 

Depuis le mois de février 2018, les affaires courantes de la banque sont assurées par le directeur général adjoint, Mohamed Moumine Moudjahid. Une décision prise par la hiérarchie suite à la suspension de la licence émise à l’encontre de l’ancien patron de la banque par la Bcc. Désormais Marc Athiel ne pourra plus travailler dans une banque aux Comores. N’étant pas autorisé à apposer sa signature sur les documents qui engageraient la banque. Selon toujours le responsable des opérations généraux, le conseil d’administration de la Bdc en a jugé nécessaire de le garder le temps de préparer la transition.

 

La Bdc est une banque qui au moment de son ouverture aux années 80 s’était focalisée sur le volet développement. Depuis 2010, elle est devenue une banque commerciale en incluant tous les secteurs de l’économie (crédit, découverts etc.). Avec un capital de 1 milliard de francs comoriens, la Bdc est dirigée par quatre actionnaires : l’Etat comorien qui détient 37.5%, la société IEP investissement, 37.5%, l’Afd avec 12.5% et enfin la Banque européenne d’investissement dont la part s’élève à 12.5 %.

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