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Inceste présumé survenu à Shuani I  L’association Fainat réclame le retour de l’enfant

Inceste présumé survenu à Shuani I  L’association Fainat réclame le retour de l’enfant

Société | -   Abdou Moustoifa

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Alors que jusqu’ici on le croyait dans l’île comorienne de Mayotte, de nouvelles informations indiquent que la petite se trouverait déjà en France, plus particulièrement à Marseille, selon le collectif des associations de protection des enfants victimes de violence.

 

Où se trouve la petite fille de 11 ans originaire de Shuani Ya Hambou? Telle est la question qui est sur toutes les lèvres depuis que des informations apparues ces derniers jours indiquent un autre lieu de résidence. Annoncée d’abord à Mayotte, première destination qu’aurait choisie ses deux géniteurs, l’enfant que l’on soupçonne être victime d’un viol commis en 2022, se trouverait déjà en France.


C’est ce que les associations de protection des enfants et femmes victimes de violence ont appris, en fin de semaine. Dans une conférence de presse organisée le samedi dernier, l’Ong Hifadhu et l’association Fainat, saisies par l’oncle de la fillette, ont officialisé leur implication dans ce dossier. «Nous prions d’abord que cet enfant soit encore en vie et en bonne santé, peu importe où elle réside en ce moment », a déclaré la coordinatrice de l’association fainat.

Le voisinage

A l’en croire, cela fait deux semaines que l’oncle de la petite, accompagné d’autres proches, s’est présenté chez les Ong pour solliciter leur accompagnement dans cette affaire. «Nous réclamons haut et fort le retour de cet enfant. La seule voie qui nous permettra de savoir ce qui s’est réellement passé. Nous remercions aussi la justice qui exige elle aussi qu’on ramène l’enfant», a dit la présidente d’honneur de Hifadhu, Rahamatou Goulam, pendant la conférence.La semaine dernière, le collectif des associations s’est entretenu avec le parquet et a demandé qu’une enquête soit ouverte en attendant que la fillette soit retrouvée. Le groupe a tenu à préciser que la présomption d’innocence doit être respectée.


«En tout cas, si les faits se confirment, il faut aussi se pencher sur le voisinage et la communauté. Puis chercher à découvrir qui a envoyé l’enfant à Mayotte et qui sont les complices. Autant de questions que seule la justice peut élucider», a estimé Rahamatou Goulam, qui a appelé toutes les victimes de violence à se présenter toujours aux associations, car celles-ci seront là pour les soutenir moralement et psychologiquement. Rappel des faits : depuis fin août, une information faisant état d’un acte de viol qui aurait été commis par un père sur sa propre fille de 11 ans tourne en boucle sur les réseaux sociaux. L’affaire, bien qu’elle remonte à 2022, occupe jusqu’à lors l’espace médiatique. A Shuani ya Hambu, les familles des parents auraient été bannies le temps que la fille soit de retour.

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