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Indice de la corruption I Les Comores à la 158è place malgré les réformes engagées

Indice de la corruption I Les Comores à la 158è place malgré les réformes engagées

Société | -   Abdou Moustoifa

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L’Ong Transparency international a attribué au pays un score de 21/100, contre 20 pour l’année dernière, ce qui le place au bas du classement au niveau de la région de l’Océan indien, dominée en 2024 par les Seychelles.

 

Le classement 2024 de Transparency international sur l’indice de perception de la corruption a été publié, la semaine dernière. Si les Comores ont été classées à la 158è place sur 180 pays, le score de 21/100 que l’Ong attribue au pays montre que la situation ne s’est toujours pas améliorée.Pour être considéré comme un bon élève, il faut avoir un score qui dépasse 50 points. La différence entre le score et le rang est que le premier correspond au niveau de corruption du secteur public. Si un pays s’approche de la barre des 100, cela signifie qu’il est propre. Le rang attribué n’est en revanche pas si important que le score, et sert juste à classer par rapport aux autres pays (180). La sortie de ce rapport de l’année 2024, ne révèle pas de progrès, puisque depuis 2012 à nos jours, les Comores n’ont jamais réussi à obtenir une note dépassant 27/100.


La dernière fois que Transparency international avait attribué le pays un tel score c’était en 2017. Dans son analyse, la directrice de l’Ong, Maíra Martini, a appelé à une éradication urgente de la corruption. «Les gouvernements et les organisations multilatérales doivent intégrer des mesures de lutte contre la corruption dans leurs efforts en faveur du climat afin de préserver les financements, de rétablir la confiance et de maximiser leur impact », a-t-elle déploré regrettant que, partout dans le monde, «des forces corrompues non seulement façonnent, mais dictent bien souvent les politiques, et elles démantèlent les contre-pouvoirs, réduisant au silence les activistes et toutes les personnes qui se battent pour l’égalité et la durabilité».

Une chambre anti- corruption

Au niveau du continent, la région subsaharienne a été mal notée même si des pays comme les Seychelles sont cités comme un modèle après une progression remarquable.Le classement du 11 février a classé en 3 catégories les États de l’Afrique subsaharienne. Parmi les mieux côtés, figurent Les Seychelles (72/100), suivies par le Cap-Vert avec son score de 62. Le Rwanda et le Botswana ont obtenu 57.

Les Comores ont certes devancé la Guinée Équatoriale, l’Érythrée et la Somalie, dont on ne présente plus la situation politique, mais Moroni est derrière le voisin Madagascar qui a une note également moins reluisante de 26 contre 25 l’année précédente. Dans la région orientale, la Tanzanie avec un score de 41/100, soit un bond de 10 points en dix ans, affiche une amélioration saluée par l’Ong, qui a cité les cas de fonctionnaires confrontés aux conséquences de leurs actes. «Au cours de la dernière décennie, de hauts fonctionnaires soupçonnés de corruption ont été relevés de leurs fonctions. Et le pays a créé un tribunal spécialisé chargé de poursuivre les auteurs de corruption et de crimes financiers », relève Transparency international en parlant des efforts déployés par le pays de Julius Nyerere.

Le Liberia aussi se retrouve avec un score de 27 et les nouvelles autorités de Monrovia, notamment le président Joseph Boaki, qui a déclaré son patrimoine personnel, suscitent de l’espoir auprès de l’Ong.Il faut noter que depuis l’année dernière, les Comores ont engagé d’importantes réformes visant à promouvoir la transparence dans la gestion de l’Etat et le contrôle dans l’usage des deniers publics. Le pays a mis en place une chambre anti-corruption et durcit son cadre législatif et réglementaire pour mieux lutter contre le phénomène de la corruption.

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