L’Ong (Organisation non gouvernementale) Transparency International, qui milite pour la fin de la corruption sous toutes ses formes dans le monde, vient de publier son rapport annuel de 2021. Celui-ci propose, comme d’habitude, un classement des pays et territoires selon leur degré de corruption. 180 pays et territoires sont concernés par ce classement, qui fonctionne sur la base d’une échelle de notation comprise entre 0 (corruption absolue) et 100 (absence totale de corruption). L’Union des Comores a obtenu un score de 20 points, et est classée à la 164éme place, dans la catégorie des « pays fortement corrompus », où se trouvent également le Tchad, Haïti, le Nicaragua ou le Soudan. Sur le podium des pays de la Commission l’Océan indien, c’est elle qui ferme la marche, loin derrière Madagascar, 147ème. Ce qu’il faut surtout souligner, c’est que notre pays a dégringolé de 31 places en dix ans, de 2012 à 2021, en perdant 8 points au passage.
Selon Transparency International, au niveau planétaire et de façon générale, la corruption stagne : deux tiers des pays continuent de présenter des scores inférieurs à 50 sur 100. Autre constat, le phénomène reste étroitement lié au non-respect des droits de l’Homme et des règles de la démocratie. « Tout commence assez souvent par des atteintes aux droits civils et politiques, des actions visant à ébranler l’indépendance des organes de surveillance et chargés des élections, ou à contrôler les médias», lit-on dans ce rapport. Des atteintes qui « permettent aux régimes corrompus d’échapper à la critique et d’éviter de rendre des comptes, ce qui laisse le champ libre à la corruption ».Et dans cette configuration des choses, la pandémie de Covid-19 n’arrange pas les choses, puisqu’elle « a également été utilisée comme un prétexte dans de nombreux pays pour restreindre les libertés fondamentales… ».
La corruption stagne dans le monde
Afin d’accentuer la lutte contre ce fléau, l’Ong internationale d’origine allemande propose aux gouvernements de « lever toutes les restrictions disproportionnées aux libertés publiques, imposées depuis le début de la pandémie, notamment la liberté d’expression, d’association et de réunion», mais aussi de « punir les coupables des crimes commis contre les défenseurs des droits de l’homme ». Il leur demande également de « garantir le droit à l’information concernant les dépenses publiques », et de « rétablir et renforcer les contrôles institutionnels sur le pouvoir».