Le président de la République, Azali Assoumani, séjourne dans l’île de Ndzuani depuis le mardi. Hier mercredi, il a, pour la deuxième fois, en quelques mois, rendu visite aux habitants de Jimlime, un village haut perché de la région de Wani.
Les Jimlimiens ont depuis quelques mois entamé des travaux de construction d’une route secondaire, devant relier leur village à la ville de Wani. Le président est donc allé constater l’évolution de ces travaux, qui avaient été entamés à mains nues par les villageois avant de recevoir le coup de main de la Société Comores Koweït (Sck, une société de concassage et de travaux de génie civil dont le capital est partagé entre l’État comorien et des investisseurs koweïtiens), qui y a dépêché un engin de terrassement.
Au cours d’une petite cérémonie organisée par les villageois à l’école primaire publique du village, qui a précédé la visite à proprement parler de la route, le président de la République a réitéré son soutien à cette initiative, et a promis son assistance. Il s’est réjoui de voir que «les Jimlimiens ont compris que tout ne pouvait pas être fait par le gouvernement seul», et que «chaque citoyen avait sa contribution à apporter dans la construction du pays». Il a espéré enfin que cette voie soit «rapidement terminée pour que les habitants en tirent les bénéfices au plus vite».
Il faut savoir que Jimlime a longtemps souffert de son isolement. Avant 2013 et la construction de sa route goudronnée par une société comorienne, les Jimlimiens transportaient leurs marchandises à dos d’âne, tandis que les blessés ou les femmes enceintes étaient acheminés à Wani, la ville la plus proche, sur des brancards. Mais cette route goudronnée passe par la région de Bambao-mtsanga, c’est-à-dire qu’elle fait un long détour de plusieurs dizaines de kilomètres à partir de Wani, alors que Wani et Jimlime ne sont distants que de quelques kilomètres seulement, si l’on passe par le sentier de la brousse, aujourd’hui creusée pour devenir une route.
Avant l’intervention du chef de l’État, un responsable de la Sck a fait savoir que cette nouvelle voie en terre battue, mesure 3,5 kilomètres de long et 4,5 mètres de large. Il a affirmé qu’à ce jour, seulement 550 mètres restent à achever, et que «cinq jours sans pluies suffiront à l’achever».