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Infrastructures portuaires I Le port de Mutsamudu en plein dragage

Infrastructures portuaires I Le port de Mutsamudu en plein dragage

Société | -   Ahmed Zaidou

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Le projet de dragage du Port de Mutsamudu, annoncé par le gouvernement il y a plus de deux ans, est désormais en cours. La société Anjouan stevedoring company a initié les travaux depuis le 28 septembre dernier, en collaboration avec la société réunionnaise Seanergy Océan Indien, spécialisée dans les travaux sous-marins.

 

Un an après la signature du renouvellement du contrat de concession avec la société Spanfrieight group of compagnies, représentée par Anjouan stevedoring company (Asc), les travaux de dragage du Port international Ahmed Abdallah Abderemane (Piaaa) ont été entamés. «Notre société a renouvelé son contrat avec le gouvernement comorien en septembre 2022. L’un des points-clés de ce contrat est le dragage du port de Mutsamudu. Après avoir lancé notre appel d’offres, la société réunionnaise Seanergy Océan Indien a remporté le contrat. Ils travaillent depuis le 28 septembre », nous informe Mounib Elhad, directeur général d’Asc.

Le dernier dragage du port date de 2009

Environ 300 mètres cubes de sable et de déchets sont depuis extraits par heure du port, selon le directeur. En ce qui concerne la durée des travaux, il n’a pas été précisé. «Une machine aspire le sable marin à un débit de 450 mètres cubes par heure, y compris la quantité d’eau aspirée par la machine, soit environ 300 mètres cubes. La durée des travaux n’est pas encore définie, car nous accordons la priorité aux navires, qui sont vitaux pour l’économie du pays. Le dragage est interrompu temporairement à l’arrivée d’un navire et reprend après son départ. Cependant, nous estimons que ces travaux pourraient durer jusqu’à trois mois», explique-t-il.


Le suivi du contrat de concession est également évoqué, avec la mention d’une délégation chargée de superviser les travaux. Mounib Elhad affirme avoir reçu un courriel de l’autorité portuaire l’informant de la mise en place d’une délégation de suivi des travaux. À la fin, une société spécialisée devrait inspecter les travaux et rédiger un rapport.
Le dernier dragage du port date de 2009. Pour l’autorité portuaire, l’ensablement du port représente une perte d’opportunités. Le commandant du port, Aboubacar Houmadi, explique que « ce n’est pas une perte monétaire, mais c’est un manque à gagner ». « Nous perdons des opportunités en raison de l’ensablement du port. Les opportunités concernent l’arrivée de nouvelles compagnies et de nouveaux navires. À titre d’exemple, nous pouvions accueillir jusqu’à trois navires dans le petit quai, mais actuellement, nous n’en accueillons qu’un seul », déplore-t-il.


Concernant le contrat de concession, Ayisse Anliane, l’assistant du directeur général, explique : « Dans le comité de suivi du contrat de concession, notre mission est d’inspecter, d’accompagner, de suivre et de rendre compte, afin de permettre à la direction générale du port d’évaluer les travaux effectués et le dragage du port. Nous avons pris contact avec la direction des infrastructures pour obtenir leur soutien. Quant au coût prévisionnel, il est indiqué dans le contrat de concession. En ce qui concerne la durée des travaux, nous n’avons pas de certitudes. Le dragage aurait dû commencer dès la signature du contrat en septembre, mais les travaux ont été retardés en raison de la saison des pluies, entraînant ainsi un certain retard.»


Notons également un changement dans la nature des déchets qui sont extraits du fond du port de Mutsamudu, comprenant du plastique et des matériaux de construction. Ayisse Anliane ajoute : «Le port international de Mutsamudu a été conçu avec une profondeur de 4,5 mètres dans le petit quai et de 9,5 mètres dans le grand quai. L’objectif principal du dragage est de rétablir la profondeur d’origine du port. Malheureusement, l’entretien après les travaux n’est pas inclus dans le contrat. L’entretien quotidien du port est effectué en collaboration avec Asc. Les déchets seront évacués du côté de Mjihari, car nous observons une forte présence de déchets plastiques et de matériaux de construction, considérés comme des polluants. Il suffit d’une averse pour les déposer dans le port. Cela signifie que la nature des sédiments a évolué. La seule manière de le mesurer est de revenir aux conditions du port telles qu’elles étaient à l’origine. C’est ce qui permettra d’évaluer l’efficacité du dragage.»

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