Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de productivité des exploitations agricoles familiales et de résilience (Prefer), en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, une formation en apiculture moderne s’est tenue du jeudi 24 au lundi 28 avril au Centre rural de développement économique (Crde) de Simbusa ya Mbadjini.

Une journée de travaux pratiques sur le terrain

Cette initiative vise à renforcer la productivité, la résilience et l’intégration de l’élevage dans les systèmes de production agricole. L’apiculture, qui constitue une activité professionnelle à part entière dans de nombreuses régions du monde, pourrait jouer un rôle important aux Comores en diversifiant les sources de revenus et en offrant des opportunités économiques aux jeunes et aux femmes.La formation a rassemblé des jeunes et des femmes issus de groupements et coopératives agricoles des Crde de Simbusa ya Mbadjini et de Serehini ya Bambao. Elle avait pour objectif d’initier les participants à l’élevage des abeilles, en leur permettant de mieux comprendre le comportement de ces insectes et de maîtriser les techniques apicoles.Animée par le docteur Issa Ilou, vétérinaire de l’organisation Vétérinaires sans frontières belgique, la formation a porté sur la conduite, l’entretien et la récolte des produits de la ruche. «Notre rôle est d’initier et de former les groupements à embrasser cette activité, afin qu’ils deviennent des apiculteurs professionnels capables de produire tout en protégeant les abeilles, un élément fondamental de la biodiversité et de la sécurité alimentaire», a-t-il expliqué.

Le formateur a précisé que le programme comprenait trois jours de théorie et de travaux dirigés, suivis d’une journée de travaux pratiques sur le terrain. «Nous avons visité ensemble un site répondant aux critères exposés en salle, puis mis en pratique les connaissances acquises, notamment l’ouverture de la ruche, l’observation des abeilles, l’identification de la reine, des ouvrières et des rayons, le tout en respectant les consignes de sécurité et avec les équipements de protection individuelle », a-t-il ajouté.
De son côté, Salim Mohamed, coordinateur régional du projet Prefer, a souligné que l’objectif est aussi de réduire le chômage des jeunes. «Nous avons sélectionné des diplômés de l’université, capables de mener à bien cette mission et d’inspirer d’autres jeunes à s’engager dans la lutte contre la pauvreté. L’apiculture est une activité génératrice de revenus, valorisée à l’échelle mondiale. Le miel contribue à la nutrition et à la santé humaine, tandis que les abeilles jouent un rôle clé dans la pollinisation des cultures vivrières, de rente et maraîchères », a-t-il conclu.