Ce jeudi 22 août, s’est tenu à l’hôtel Retaj de Moroni, le lancement de l’initiative « Main dans la Main » en Union des Comores. L’atelier de lancement est une étape administrative importante qui officialise le démarrage du projet au niveau national. Son objectif est de permettre à toutes les parties prenantes impliquées dans la mise en œuvre de valider le plan de travail annuel et son budget.

L’atelier a vu la participation des cadres du ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Elevage, des opérateurs privés ainsi que des membres de la société civile. Cette initiative vise à promouvoir un développement rural inclusif et la lutte contre la pauvreté, en facilitant la transformation des services agricoles et l’accélération du développement durable en milieu rural, en ciblant les plus pauvres et les personnes dans une situation d’insécurité alimentaire criante. Elle a aussi pour autre objectif d’offrir un nouveau moyen de «renforcer, d’élargir et de soutenir des programmes nationaux ambitieux pour les priorités de transformation des systèmes agro-alimentaires afin d’atteindre les Odd 1, 2 et 10».

Réduire l’importation

Il faut savoir que les Comores font partie des pays qui ont adhéré à cette initiative «Main dans la Main» (Hand in Hand) de la Fao en 2023. Cette adhésion était un engagement du chef de l’Etat, Azali Assoumani, pendant sa visite à Rome, en février 2024, en présence du directeur général de la Fao (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture).
Dans le cadre de cette initiative, le gouvernement a identifié trois filières à développer. Il s’agit de la filière de la banane, de la pêche et l’aquaculture et de la volaille.

La banane, culture vivrière par excellence aux Comores, et aliment très prisé par la population, constitue une opportunité d’investissement. «Un appui conséquent est prévu pour l’accroissement de la production à l’amélioration de la conservation de la production et à la transformation de la banane», a fait savoir le directeur général des stratégies agricoles, Fouad Mohamed Oussouf. Pour ce qui est de la filière pêche et aquaculture, outre le renforcement et l’augmentation de la production nationale de la pêche, l’initiative envisage un appui à la mise en place et au développement d’une production aquacole marine durable.

Pour la filière volaille, l’initiative devrait contribuer à réduire drastiquement l’importation des produits d’origine animale consommés, notamment en appuyant la mise en place d’infrastructures de production de poulet de chair (construction de poulaillers aux normes avec abreuvoirs, mangeoires…) et des infrastructures de production d’œufs et de poussins d’un jour. Pour les trois filières, un accompagnement est envisagé pour l’amélioration de la conservation de la production, la transformation et la commercialisation.