Le verdict est tombé, hier jeudi 12 juin. Le tribunal correctionnel de Moroni a presque suivi les réquisitoires du ministère public dans l’affaire opposant Najda Saïd Abdallah à Abdousalam Ibrahim Mparti alias Bachar et cinq prévenus. Ce dernier a été reconnu coupable des faits, notamment de diffamation qui lui étaient reprochés. Il prend ainsi 5 ans de prison ferme et une amende de 4 millions de nos francs. Pour les dommages et intérêts d’un montant de 100 millions réclamés par l’avocat de la plaignante, le tribunal s’est limité seulement à 5 millions.
Toutefois, Me Djamal-edine Bacar, a soulevé « des irrégularités» supposées, liées, selon lui, notamment, à l’identité de la personne condamnée. «Mon client ne s’appelle pas Abdousalam or c’est ce dernier qui a été condamné et non Nourdine Mmparti, que je représentais. Qu’ils aillent chercher ce Mpingo, parce que moi j’ignore d’où il vient », a taclé l’avocat. Le jour du procès, il avait martelé que Bachar, avait été manipulé tout en disant regretter que ceux qui finançaient les injures de son client se soient désengagés tous, pendant l’audience qui se tenait à huis clos.
6 mois ferme
Le 5 juin dernier, Abdousalam Ibrahim Mparti comparaissait avec 5 inculpés. Parmi eux, l’ancien ministre de l’Energie, Ali Ibouroi. Pour le cas de ce dernier, le tribunal a gardé la peine réclamée par le ministère public, à savoir 2 ans de prison dont 6 mois ferme.Un verdict qui n’a pas du tout plu à son avocat, Me Abdillah. Le conseil de l’ex-ministre des eaux a déploré le fait que « le tribunal n’ait pas donné suite aux éléments de droits » qu’il dit avoir exposés en plein procès. A propos de l’étape prochaine, n’étant pas satisfait du délibéré, Me Abdillah a annoncé vouloir échanger d’abord avec son client avant de décider quoi que ce soit.
Si les deux premiers accusés n’ont pas échappé à la case prison, les 3 autres prévenus qui se trouvaient à la barre, la semaine dernière, ont, en revanche, bénéficié d’une relaxe. Il s’agit des anciens députés, Abdoulfatah Said Mohamed et Abdou Said Mdahoma, la sœur de ce dernier et le conseiller du ministre des finances, Aboudou Iliassa. Il faut noter que ce dernier n’était pas présent le jour du procès. Al-watwan a essayé d’avoir les réactions des avocats de la plaignante et du député Abdoulfatah Said Mohamed, sans succès.