Le projet Prop’omiel a été présenté ce mardi 16 septembre lors d’un point de presse organisé à la Faculté des sciences sise à côté de l’Ecole de médecine et de santé publique (Emsp). Le projet Prop’omiel est financé par l’Union européenne dans le cadre du programme Interreg VI Océan indien dont l’autorité de gestion est la Région Réunion. « Le programme a démarré en 2023 et une série de formations est organisée en ce moment aux Comores au profit de six localités », a-t-on souligné. Il s’agit notamment des localités de Domwambwani, Sada, Lac salé, Séléyani ya Hamahame, Simambwani et Ikoni. L’université, à travers la faculté des sciences et techniques, va intervenir sur les analyses de la qualité de ce miel et de la propolis.
Les acteurs de ces différentes localités travaillent en étroite collaboration avec la coopérative comorienne des apiculteurs. L’objectif étant de promouvoir le développement des nouveaux produits apicoles pour la préservation des mangroves et des forêts tropicales insulaires. « Des caisses vont être distribuées. Nous allons mettre à disposition deux caisses sur chaque mangrove. Les apiculteurs de ces localités sont formés. La première phase de la formation a commencé ce matin. Elle va se terminer demain par une formation pratique. Puis, il y aura une deuxième et une troisième formation qui suivront après », a informé Soidrou Said Hassane, enseignant-chercheur et membre du laboratoire «Aliments, réactivité et synthèse des substances naturelles».
Pour rappel, Prop’omiel est un sigle qui regroupe deux mots essentiels: propolis et miel. Ces deux produits proviennent de la ruche, issus et fabriqués par les abeilles. Des produits essentiels tant sur le plan humain que sur le plan scientifique. Le miel est aujourd’hui un aliment très prisé et est d’ailleurs le troisième produit le plus frelaté au monde derrière l’huile d’olive et le vin, selon des données récentes. La propolis est connue du point de vue de la recherche scientifique comme un produit majeur qui est nouvellement prisé.
Un aliment très prisé
«Ce sont deux éléments très valorisés ailleurs et que nous en valorisons moins ou pas du tout chez nous. Ce projet va s’atteler sur la valorisation de ces produits-là à travers du miel de mangrove et de la propolis de mangrove, ce qu’on appelle la propolis rouge. Ceci est un essai qui va se faire sur l’île de Ngazidja uniquement pour le moment », a expliqué Said Abalhassani, apiculteur et formateur pour le projet Prop-omiel. Le projet implique un consortium incluant La Réunion. « Le but étant de pouvoir arriver à une appellation d’origine protégée (Aop) pour le miel des mangroves des Comores ou pour tout le miel comorien. Le projet incluera également au fur et à mesure le miel de forêt ». Les résultats de cette première phase permettront de déterminer les étapes à suivre pour mieux réussir la deuxième phase du projet.