La formation portant sur le renforcement du programme de contrôle des importations alimentaires en Union des Comores animée par la fonctionnaire principale “Sécurité sanitaire des aliments Fao-Rome” Catherine Bessy, et le consultant en sécurité alimentaire bureau régional pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord Saber Mansour a été clôturée hier à Moroni après trois jours d’intenses échanges.
Une meilleure utilisation des règles sanitaires et phytosanitaires
La formation s’inscrit, selon Catherine Bessy, dans le cadre d’un projet mis en œuvre durant ces deux dernières années, financé par l’Union européenne à travers le Comesa visant à la facilitation du commerce et particulièrement à une meilleure utilisation des règles sanitaires et phytosanitaires par les pays membres. Mais aussi, pour “protéger la santé des populations en facilitant les commerces. Cette formation était axée sur les différentes procédures de contrôle au niveau des ports d’entrés mais également comment organiser ces contrôles en prenant en considération la notion des risques”, s’est-elle ainsi exprimée.
L’experte précisera que,”les Comores ont démontré un intérêt incroyable et se sont impliquées tout au long de ces deux années à travailler de façon virtuelle. Et on a pu par-là, élaborer des guides de bonnes pratiques qui visent notamment les importateurs et à l’issue de ce projet, on a réussi à organiser cette formation avec les agents des Comores”.
Rencontre avec les importateurs
Au total, trente-deux agents dont des inspecteurs, des chefs de service des différentes entités impliquées notamment l’Inrape et la douane ont bénéficié de cette formation de deux jours.Le directeur de l’Inrape Dr Hamza Abdou Azali a remercié les formateurs pour ces deux jours de formation marqués par “une parfaite harmonie” entre les acteurs.
“Avec cette formation, j’ose espérer que nos agents sauront faire ces contrôles dans un temps relativement court. Notons qu’il s’agit d’un travail basé sur la confiance qu’on porte envers nos importateurs et les pays exportateurs. L’importateur qui n’a jamais été notifié d’un quelconque problème bénéficie de notre confiance et cela fait qu’au lieu de vérifier à 100% sa marchandise, on peut le faire à 60% pour gagner du temps. Et gare à celui qui n’est notifié que négativement”, a-t-il indiqué.
A l’issue de cette formation qui a pris fin mercredi, une rencontre d’échanges entre les importateurs du secteur privé et public et l’Inrape s’est tenue hier pour une revue des problèmes rencontrés par chaque partie. Selon toujours Catherine Bessy, les participants ont soulevé de nombreux problèmes sur toute la chaîne qui permet l’importation des denrées alimentaires aux Comores en passant par les problématiques de certification avec les pays exportateurs, ceux avec les transporteurs et tous les prestataires de service sur cette chaîne et jusqu’à arriver à la situation des importateurs et des exigences auxquelles ils doivent se soumettre.
Elle apportera cependant comme principale solution “la transparence sur les documents requis, d’où et par qui, ils doivent être remis mais aussi que les importateurs aient les connaissances requises par rapport à ces exigences. Sans oublier la recherche de la part des importateurs de pouvoir s’adresser aux bonnes autorités dans le pays d’exportation, pour éventuellement avoir les certifications qui peuvent être de type volontaire ou privées de la part des fournisseurs pour avoir l’assurance que ce qui est apporté a été fait dans les meilleures conditions”.
Notons que les Comores sont un gros importateur de denrées alimentaires, notamment le riz et les produits carnés. Les produits carnés viennent du Brésil, de l’Inde, de la Pologne et du Portugal. Tandis que le riz vient du Pakistan et de l’Inde.