A la veille de l’Aïd-el-fitr, les déchets ménagers pullulent les rues et ruelles de la ville de Fomboni pendant en cette fin du Ramadhwani. Les habitants jettent les ordures ménagères au bord de la mer en l’absence d’une décharge spécialement aménagée.
Le bord de la route de Fomboni vers la localité de Mbatse dans la commune de Mwambasa est transformé en un dépotoir sauvage. La mairie de Fomboni manque des moyens de fonctionnement. Elle ne dispose pas de personnel pour le ramassage des ordures ni de moyen de transport. «Il n’existe aucun centre de tri des ordures», a-t-on indiqué.
Selon une source de la municipalité, «depuis presque un an, la mairie ne gère que les actes de naissance, or les frais sont versés à la trésorerie publique et aucun pourcentage n’est versé pour la mairie, ne serait-ce que pour le fonctionnement». Notre interlocuteur précisera que le salaire du maire varie entre «25.000fc et 30.000fc, un salaire maigre qui ne peut même pas nourrir une femme de ménage».
Le secrétaire général du gouvernorat, Hachim Ramyara, affirme, de son côté, que la gestion des ordures ménagères de la commune de Fomboni est sous la responsabilité de la mairie. «Cependant, cette institution n’arrive pas à réaliser ses missions par manque de moyens financiers et matériels», concède-t-il, soulignant que la loi des Finances, adoptée récemment par l’Assemblée nationale, prévoit une subvention aux mairies. «Sauf que la loi est en vigueur mais les allocations prévues n’arrivent pas, en tout cas au niveau de la commune de Fomboni», précise-t-il.
On rappellera que certaines associations communautaires, comme l’association des jeunes pour le développement de Monimwamdji (Ajdm) interviennent uniquement dans leurs quartiers pour ramasser les ordures ménagères, et chaque foyer paie 1.000fc par mois.
Il y a aussi une association des femmes qui faisaient le nettoyage, de la place de l’indépendance au marché de Fomboni. Le gouvernement a mis en place une agence nationale de gestion des déchets (Angd). Le directeur général a promis de concrétiser «dans six mois» un plan national de gestion des ordures en partenariat avec les communes.
Nourina Abdoul-Djabar et Antufati Soidri Matoir
