L’association At21c célèbre ses quatre ans d’existence, depuis sa création en 2020. À cette occasion, une cérémonie s’est tenue dimanche 24 novembre dernier à Mirontsi, réunissant des personnes trisomiques, leurs familles et plusieurs autorités. Lors de cet événement, des participants atteints de trisomie 21 ont été initiés à des activités telles que la charpenterie, la couture et la pâtisserie.
«Les enfants trisomiques sont capables d’étudier et de travailler », tel est le message promu par At21c, section de Ndzuani. Pour leur quatrième anniversaire, l’association a mis l’accent sur la formation professionnelle, avec des ateliers d’initiation à divers métiers. À plus long terme, At21c ambitionne de créer un centre d’accueil et de formation pour accompagner ces personnes.
«C’est l’anniversaire de la création de l’association aux Comores. Nous avons organisé cet événement sous le thème de l’insertion professionnelle. Cette initiative vise l’autonomisation des personnes trisomiques grâce à la professionnalisation. Sur nos 155 membres, la majorité a la capacité d’étudier, de travailler et de contribuer au développement des Comores. Notre priorité est la construction d’un centre d’accueil et de formation professionnelle», a expliqué Saindou Ali Assane, secrétaire général de l’association.
Cet ancien directeur de cabinet au gouvernorat a également évoqué les progrès et les défis rencontrés. «Nous avons 147 personnes enregistrées, dont la plus âgée est née en 1970. Aujourd’hui encore (dimanche, ndlr), huit nouvelles personnes ont été recensées. Cela montre que les personnes atteintes de trisomie vivent bien au sein de nos communautés. Les activités que nous organisons favorisent leur épanouissement et prolongent leur espérance de vie. Toutefois, nous avons besoin du soutien de l’État et de la justice pour garantir leurs droits et les protéger des injustices et violences », a-t-il plaidé.
Un candidat au baccalauréat
De son côté, le conseiller du gouverneur, Anli Ridhoi, a souligné l’importance de cet accompagnement. «Ces enfants ont les mêmes droits que tout Comorien. C’est notre devoir de les protéger, de les éduquer et de punir ceux qui leur nuisent. Les parents doivent également faire preuve de patience et d’amour pour les élever», a-t-il dit.
Parmi les membres de l’association, Abacar Moussa Sylmi, un jeune homme né en décembre 2007 à Mremani, se distingue par son parcours exceptionnel. Candidat au baccalauréat série A1, il a captivé l’audience en lisant un extrait du Coran lors de l’ouverture de la cérémonie, avant de prononcer un discours en anglais qu’il a lui-même traduit en comorien.
«Nous sommes réunis pour célébrer l’anniversaire de l’association et participer à des formations professionnelles. Moi, je suis encore à l’école, mais après mon baccalauréat, je souhaite devenir médecin», a-t-il confié avec assurance.