La localité d’Ipvembeni, dans la région de Mbude, a inauguré vendredi 21 novembre son centre Sowo la Hazi, en présence du ministre de l’Éducation nationale, Bacar Mvoulana, du conseiller spécial du chef de l’État, Houmed Msaidié, des autorités régionales, de nombreux élus, notables et habitants.
Ce nouvel espace d’insertion et d’orientation socio-professionnelle s’inscrit dans le programme Msomo na Hazi, financé par l’Union européenne et mis en œuvre par le ministère de l’Éducation nationale. C’est une étape jugée importante dans la stratégie nationale visant à renforcer la formation et l’accès des jeunes Comoriens à l’emploi.
Dans son allocution, le ministre Bacar Mvoulana a salué « une victoire pour notre jeunesse ». Il a estimé que l’ouverture de ce centre illustre la volonté de l’État, appuyé par ses partenaires, de créer un environnement propice à l’emploi et à l’entrepreneuriat. Il a rappelé que ces structures doivent rester des lieux dynamiques où chaque jeune peut trouver un accompagnement, une orientation et une véritable chance de construire son avenir.
Le directeur du programme Msomo na Hazi, Nourdine Abdallah, a fait savoir que les centres Sowo la Hazi (littéralement « le chemin vers l’emploi ») ont été conçus pour offrir un accueil, une orientation et un suivi adaptés aux besoins des jeunes. Ils visent à leur fournir les compétences indispensables pour accéder au marché du travail, rédiger un CV, réussir un entretien ou concrétiser un projet entrepreneurial. « Chercher un emploi ou créer une entreprise ne s’improvise pas. C’est un travail à part entière qui demande méthode, outils et accompagnement », a-t-il rappelé, avant d’annoncer que dix centres seront opérationnels d’ici fin 2025 à travers l’ensemble du pays.
Parmi les habitants présents, le jeune Zainoudine Machouhouli a exprimé sa satisfaction, voyant dans l’ouverture du centre « une chance pour les jeunes d’Ipvembeni » et une source d’espoir pour l’avenir. Saïd Moissi, connu sous le nom de Papa Ichata, a estimé que cette structure apportera bien plus qu’un accès à l’emploi. Selon lui, elle pourrait contribuer à réduire la délinquance dans la ville et dans la région de Mbude. Il a toutefois estimé que le véritable défi réside dans la pérennisation de ces initiatives.
Le ministre de l’Éducation a insisté sur la nécessité d’un engagement partagé entre l’administration centrale et locale, le secteur privé et la société civile pour faire de ces centres des phares d’espoir et d’opportunités pour la jeunesse comorienne.
