La Cellule d’Accompagnement vers l’emploi (Cave) a officiellement été lancée le mercredi 26 juin dernier au Retaj, en présence de plusieurs personnalités dont le gouverneur de l’île de Ngazidja Ibrahim Mze, le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi Djaffar Salim Allaoui, ainsi que des représentants d’Expertise France et divers partenaires économiques.
À la tête de ce projet se trouve Ayaid Ali, jeune entrepreneur de la diaspora et membre de la société familiale Hurya. «C’est un honneur de voir ce projet aboutir. Nous avons pour objectif de travailler sur le renforcement des jeunes en appuyant plusieurs secteurs. Nous comptons également mettre en place un dispositif pilote d’insertion à Anjouan», a exprimé Bruno Cambier, chef de projet Komor Initiative.
Ce projet a bénéficié d’un soutien financier de plusieurs milliers d’euros dans le cadre du programme Komor initiative, mené par Expertise France. Sur les 560 000 euros alloués à 40 projets, six ont été sélectionnés, chacun recevant près de 60 000 euros. L’initiative vise à former plus de 60 demandeurs d’emploi aux Comores sur une période de 18 mois, ciblant principalement les jeunes et les femmes âgés de 18 à 40 ans. «Les critères de sélection des bénéficiaires seront établis à partir des besoins de main-d’œuvre qui seront collectés et leur spécificité, puis la sélection pourra se faire. Il n’y a pas de critères d’éligibilité en dehors de l’âge», a précisé Ayaid Ali.
Quatre secteurs clés ont été identifiés pour cette formation : l’hôtellerie et la restauration, le commerce et la vente, le secteur sanitaire et social, ainsi que les postes administratifs. Bien que le financement actuel soit prévu pour 18 mois, Ayaid Ali espère une pérennisation du projet pour garantir un impact durable.
Djaffar Salim Allaoui, ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, a réitéré le soutien de son ministère à de telles initiatives, et a rappelé le contexte socio-économique difficile où «le taux de chômage chez les jeunes atteint près de 41 % selon le dernier rapport de l’enquête économique informelle de l’Inseed», avec un taux encore plus élevé chez les femmes.
Le gouverneur Ibrahim Mze a de son côté dénoncé les obstacles rencontrés par les jeunes dans leur insertion professionnelle. «Plusieurs jeunes filles et garçons méconnaissent les opportunités d’emploi existantes ainsi que les démarches administratives à entreprendre pour leur insertion professionnelle, d’autant que les règles d’accès au marché du travail sont peu transparentes et n’obéissent pas aux textes en vigueur», a-t-il déclaré.
Il voit dans le projet Cave, une réponse efficace à ces défis, et espère qu’il permettra de «relever le défi du chômage et du sous-emploi des jeunes».La Cellule d’accompagnement vers l’emploi des jeunes se veut être un dispositif innovant et performant d’orientation et d’insertion professionnelle.