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Installation des communes Youssoufa Mohamed Ali : «Mon maire est celui qui soutiendra la politique du développement du pays»

Installation des communes Youssoufa Mohamed Ali : «Mon maire est celui qui soutiendra la politique du développement du pays»

Société | -   Nassila Ben Ali

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Le secrétaire général du parti Crc, parti au pouvoir, ne se flatte pas d’avoir une majorité dans les communes. Pour lui, le maire n’est pas celui qui s’identifie d’un parti quelconque, mais celui qui soutient la politique du développement du pays. Youssoufa Mohamed Ali déclare à cet effet que «la politique politicienne est finie».

 

Après l’installation des conseils communaux sur l’ensemble du territoire, le secrétaire général de la Convention pour le renouveau des Comores (Crc) s’est confié à Al-watwan hier, mardi 28 juillet. Youssoufa Mohamed Ali a tenu à se féliciter et à feliciter tous les membres du parti pour les victoires remportées à l’issue des élections des maires. A l’en croire, sur 54 communes, la Crc, avec les candidatures alliées à la Crc, a remporté 75% des mairies, à savoir 36 mairies, en attendant la commune de Ada où les votes opposeront une candidature de la Crc à une autre indépendante apparentée Crc. «Lorsque nous nous préparions pour les élections, nous avons composé avec la mouvance. Nos candidats se sont présentés sous l’étiquette de notre parti, mais dans certaines régions, nous avons soutenu des candidats de la mouvance avec l’étiquette « indépendant ». Ils ne pouvaient pas porter les couleurs de leurs partis sachant que ces derniers ne sont pas reconnus légalement», a-t-il détaillé.


Au niveau de Ngazidja, la Crc a remporté avec ses alliés 15 mairies : 3 dans les communes de Mbadjini-est, 2 dans le Mbadjini-ouest, 1 dans Hamahame, 2 à Mitsamihuli (Crc et allié), 2 dans le Mbude (Crc et allié), 3 dans la region Itsandra-Hamanvu, 1 dans le Bambao et 1 dans le Hambu. A Ndzuani, sur 20 maires, la Crc et ses alliés en ont remporté les 15 : 5 dans le Nyumakele, 1 allié à Domoni, 1 à Koni, 1 Tsembehu, 1 à Bazimini, 1 à Jimlime, 2 à Bandani, 1 à Sima, 1 à Mirontsi. (Orange a remporté 4 mairies : Mutsamudu, Wani, Bamabo et Moya, et 1 indépendant allié Soma à Vuani). A Mwali, la Crc est ses alliés ont remporté les six communes.
Concernant la participation des chefs de villages dans l’élection des conseils communaux, Youssoufa Mohamed Ali n’est pas passé par quatre chemins. Il est contre cela.
Il aimerait que ce soit uniquement les conseillers élus qui participent à l’élection des maires et de ses adjoints. «Ça n’existe nulle part et d’ailleurs cela biaise la démocratie», a-t-il déploré. Le patron du parti au pouvoir reste formel qu’avec ce système, aucun opposant ne peut remporter des votes de maire, «parce que les chefs du village sont en réalité choisis, payés et contrôlés par l’Etat».


«Ce système engendre une instabilité permanente au niveau de l’institution. Je prends le cas de Moroni. Le parti qui a remporté les votes détient 13 conseillers sur 35. Le camp adverse en a 22. Comment un maire peut-il diriger la mairie avec une minorité pareille ? Cela provoque une instabilité, sauf si le maire est vraiment d’une grande hauteur de manière qu’il appelle tous les partisans à la retenue pour l’intérêt de la commune», a-t-il expliqué, revenant le cas de la mairie de Moroni qui a connu plusieurs maires avec Mohamed Daoudou, Moustoifa Chamsoudine, Cheikh Ali Bacar Kassim et Allaouia Mhoudine.
Youssoufa Mohamed Ali a montré que le chef de l’Etat a compris cela et a voulu modifier le code électoral pour que les maires soient élus seulement par les conseillers municipaux mais que l’assemblée avait refusé. «Ce sont les conseillers municipaux qui choisissent le maire et non les chefs de villages qui ne siègent pas malheureusement. Il y a une loi qui va être soumise à l’assemblée pour rectifier cela afin de préserver la démocratie», a-t-il annoncé.


Revenant sur la victoire enregistrée par la Crc, le secrétaire général du parti au pouvoir insiste et signe que ses maires ne sont pas de la Crc. «Je ne me flatte pas d’avoir gagné les votes des maires. Pour moi, en attendant les résultats officiels de la Ceni, mon maire est celui qui soutiendra la politique du développement du pays. La politique politicienne est finie. Maintenant, cap sur le développement», a conclu celui qui a dirigé la marie de Fumbuni pendant huit ans.

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