Dans la nuit de samedi dernier, plusieurs individus ont été agressés par des bandits sur la route menant à Hamchako, à l’extrême sud de la région de Nioumakélé. Ces bandits sèment la terreur en s’attaquant aux personnes et aux véhicules qui traversent cette localité.Leur mode opératoire consiste à attendre leurs victimes tard dans la nuit, vers 1h du matin, pour les attaquer avec des jets de pierres avant de les détrousser. Munis d’armes blanches et de motos sans plaques d’immatriculation, ils forcent leurs victimes à monter sur les motos et leur demandent de donner tout ce qu’elles possèdent sous peine de recevoir un coup de machette sur la tête.
Mourid Bacar, professeur d’éducation physique et musicien, revenait d’une soirée toirab à Sadampoini lorsqu’il a été poursuivi par des hommes.
Il a reçu un caillou à la mâchoire. «Une de mes dents s’est cassée à moitié. Et je n’ai pas dormi tellement j’avais mal», a-t-il expliqué.Il a ajouté que son ami, qui conduisait, et lui ont pu échapper aux voyous parce qu’ils ne se sont pas arrêtés. «J’ai eu la peur de ma vie et je n’oserai plus traverser la route de Hamchako en moto tard le soir», a-t-il confié.
Lutter contre cette insécurité
Cette nuit-là, un bus transportant des musiciens de Niamboimro a également été attaqué sur cette route. «Nous allons organiser un grand Hitma contre ces criminels qui en veulent aux gens de notre ville de Niamboimro», a annoncé le chef d’orchestre Oussoifa de Niamboimro, qui se trouvait dans le bus. La localité de Niamboimro est très en colère et se dit prête à s’organiser pour combattre ces bandes de délinquants qui veulent détrousser ses citoyens. «Avant cette agression contre Mourid Bacar et l’orchestre musical, Antufou Houmadi, un autre habitant de Niamboimro, a également été menacé par un bandit en moto sans plaque d’immatriculation. Muni d’une machette, ce dernier voulait lui prendre son smartphone, mais cet habitant a eu la vie sauve grâce à l’intervention in extremis de quelques personnes», rapporte un journaliste d’une station radio de Niamboimro.
Les habitants appellent les responsables de la gendarmerie et de la commune à lutter contre cette insécurité qui menace les habitants de la région. La terreur gagne du terrain et les habitants commencent à craindre une importation des actes criminels de Mayotte dans leur région.Pour rappel, en juin 2022, des actes similaires avaient pris de l’ampleur au sud de Ngazidja. On entendait parler du phénomène des «coupeurs de route», qui avait été rapidement maîtrisé par les forces de l’ordre. Après les plaintes, plusieurs arrestations avaient suivi.