Le ministre des Affaires étrangères, Dhoihir Dhoulkamal, a réuni les ambassadeurs et représentants des organisations internationales présentes aux Comores, hier mardi 7 mai au ministère, pour échanger sur le bilan des récentes intempéries. Ses collègues des ministères de l’Intérieur, des Finances, de l’Aménagement du territoire et des Transports ont également été présents. Le chef de la diplomatie comorienne a ainsi indiqué l’objectif de la réunion. «Nous sommes là aujourd’hui pour vous présenter le rapport de la situation des intempéries de ces derniers temps», a-t-il annoncé d’entrée de jeu.
Dans son exposé, le directeur général de la sécurité civile, Soilihi Abdallah Rafick, a fait savoir que «du 26 avril au 3 mai, l’Union des Comores a enregistré des pluies torrentielles accompagnées de vents qui ont provoqué des inondations, des débordements des lits des rivières, des glissements de terrains, de démolition des digues et des murs de soutènement et des arrachement des chaussées». Il a rajouté que les pluies ont également entrainé «l’inondation des habitations, des citernes, des installations sanitaires, des centres de santé ainsi que la destruction des cultures vivrières, maraichères, fruitières et de rente, ainsi que des infrastructures routières et de communication».
Le colonel Soilihi Abdallah Rafick a présenté le bilan chiffré suivant des dégâts enregistrés, faisant état de «66.835 personnes affectées dont 23 848 à Ngazidja, 26 554 à Ndzuani et 16 433 à Mwali». Il a déploré 3 décès, regretté le déplacement de 149 familles, correspondant à 744 personnes.
Les dégâts en chiffre
Et d’ajouter : «une personne est portée disparue. On a 14 personnes blessées, 1 117 maisons inondées, 27 citernes contaminées, 70% des cultures agricoles détruites, 15 établissements scolaires ainsi qu’un centre de santé inondés». Pour ce qui est des infrastructures, le patron de la sécurité Civile a dénombré «3 ponts endommagés, des effondrements des murs, des éboulements et ouvertures des faussées», mentionnant «un site» de l’opérateur Telma «hors service».
Le colonel Soilihi Abdallah Rafick a résumé le budget estimatif des différents secteurs touchés. Selon lui, «le budget total est estimé à 1.235.726.800 milliard de francs comoriens, reparti dans plusieurs secteurs». 518.51 mille 100 francs comoriens sont destinés au secteur de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement.
47. 000.585millions pour la santé. 228.775.200francs pour la sécurité alimentaire. 18.700.000 millions pour l’éducation et 8.695.000millions pour la protection et la sécurité. Pour ce qui est des infrastructures, habitats et articles non alimentaires, le coût atteint les 385.445.500 millions.
Et pour la coordination, le montant est estimé à 28.700.000 mille francs. Le colonel a, par ailleurs, sonné l’alerte aux autorités et aux partenaires au développement des Comores sur la situation du choléra. Pour lui, «les inondations des habitations et des latrines, la contamination des citernes et des cours d’eau, l’entassement des ordures risquent d’intensifier la situation épidémiologique du choléra». Les partenaires ont quant à eux salué les efforts du gouvernement et surtout de la Dgsc pour leur engagement et la rapidité qu’ils ont fait preuve dans l’élaboration du rapport d’évaluation des dégâts. Ils ont montré leur détermination à soutenir les Comores dans cette période difficile des intempéries et d’épidémie.
