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Intempéries dans le centre de Ngazidja : Une cinquantaine de sans-abris à Nyumadzaha ya Bambao

Intempéries dans le centre de Ngazidja : Une cinquantaine de sans-abris à Nyumadzaha ya Bambao

Société | -

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Les autorités comptent procéder au curage du lit de la rivière Mnapesini, pour canaliser les eaux vers le passage habituel. « Les familles déplacées doivent surtout être prises en charge», a souligné le directeur général adjoint de la sécurité civile (Dgsc), Mohamed Omar Ben Cheikh. Les habitants de Nyumadzaha, il faut rappeler, ont été parmi les premières victimes des terribles inondations d’avril 2012 qui avaient coupé la région de Hambou du reste de l’île.

 

C’est aux environs de 2h du matin, dimanche dernier, que la localité de Nyumadzaha ya Bambao (centre ouest de Ngazidja) est prise sous la pression vertigineuse des torrents et de la rivière Mnapesini qui a quitté son lit habituel et qui a inondé les habitations de la localité. Selon plusieurs témoignages, c’est à partir de 7h que les eaux ont davantage inondé presque toute la localité, au point qu’une cinquantaine de familles étaient déplacées. Les habitants du haut quartier de Nyumadzaha étaient sur leurs pieds. La route était presque impraticable. Les pneus des voitures, qui y étaient de passage, étaient pratiquement submergés. Expliquant l’origine de cette catastrophe, le directeur général adjoint de la sécurité civile (Dgsc), Mohamed Omar Ben Cheikh, a indiqué que ces inondations sont provoquées par les fortes pluies de la région de Bambao, mais également par les travaux communautaires suites auxquels «le lit de la rivière a été remblayé».

Et les familles déplacées ?

Ce qui fait que, selon notre source, une partie de la digue a cédé. «Avec l’accompagnement de plusieurs institutions nationales et des partenaires, nous avons pu évacuer les personnes les plus vulnérables dans les zones touchées, tout en maintenant un dispositif d’alerte et d’intervention dans cette région, pendant cette saison pluvieuse. Ce lundi, nous avons également déployé nos agents sur le terrain», a indiqué le directeur général adjoint de la sécurité civile. Mohamed Omar Ben Cheikh a ensuite dressé un premier bilan après une observation de terrain. Selon lui, cinquante foyers sont inondés et les personnes évacuées sont pour le moment logées par des familles proches. Il a insisté sur le fait que ces dernières nécessitent urgemment une prise en charge humanitaire. «Les quartiers inondés sont Madjikavo, Djenda Madji, Pareni Mrisi et Mrwapemba. La circulation routière entre Nyumadzaha et Mitsudje a été temporairement interrompue», a-t-il fait savoir. Quant aux mesures d’urgences, le Dga de la Dgsc a en outre annoncé qu’une réunion a eu lieu au niveau du poste de commandement pour entreprendre des évaluations multisectorielles. A l’entendre, il est important de procéder au curage du lit de la rivière Mnapesini, pour canaliser les eaux vers le passage habituel. «Les familles déplacées doivent surtout être prises en charge», a-t-il insisté. Le patron par intérim de la Dgsc a, par ailleurs, indiqué que les autorités entendent réagir non seulement dans l’urgence, mais aussi sur le long terme face à cette catastrophe.


A l’entendre, il sera question d’accompagner les communautés à mener une étude de faisabilité d’une digue de protection d’une longueur de deux kilomètres et d’une hauteur de trois mètres. «Il est toutefois capital de sensibiliser les riverains des risques d’inondations dans de telles circonstances», a-t-il enfin dit. Nyumadzaha avait déjà vécu une telle situation en juin de cette année. Ce qui a lieu de savoir si les travaux de réhabilitation de la route du sud seront à la hauteur de relever ce défi climatique. Surtout que de telles rivières ne cessent de dévier et ces eaux ont été l’origine des dégâts au niveau de plusieurs routes dans le pays. Les habitants de Nyumadzaha, il faut rappeler, ont été parmi les premières victimes des terribles inondations d’avril 2012 qui avaient coupé la région de Hambu du reste de l’île.

 

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