Les intempéries du mois d’avril ont fait des dégâts à Mwali, notamment dans la région de Mledjele, une des plus arrosées de l’île. A cet effet, le président de la République, Azali Assoumani, accompagné de certains membres du gouvernement, s’est rendu hier, dimanche 2 mai, dans la commune de Mwambao pour visiter les lieux, constater lui-même les dommages occasionnés et échanger avec la population sur les solutions à apporter.
Le président s’est arrêté entre Barakani et Miringoni où la route a été barrée après un glissement de terrain. Présent lors de cette visite, le ministre de l’Aménagement du territoire, Afretane Issouf, a expliqué l’étendue des dégâts, lesquels ont nécessité l’intervention de la société chinoise, Cgt, pour débarrasser la masse de terre et les gravats qui avaient bloqué le trafic routier.
Le maire de la commune de Mwambao a tenu à remercier le président pour cette visite. «C’est un geste fort qui nous rassure de votre soutien à la population. Cela montre que là où tu es, tu penses à nous», a-t-il lancé, appelant le gouvernement à penser à des solutions définitives et durables aux problèmes causés par les glissements de terrain et ces éboulements.
Pour sa part, le président a recommandé aux autorités compétentes de faire le tour et d’étudier les besoins de la population pour pouvoir agir en avance, surtout dans de circonstances pareilles. «Nous savons que toutes nos Îles ne sont pas pareilles géologiquement parlant, Ndzuani, Mwali et Mayotte ont une terre argileuse contrairement à Ngazidja où le sol est poreux. L’assistance des autorités est plus que nécessaire»», dira-t-il, rappelant les deux saisons pluvieuses des Comores, à savoir le Kashkazi et le Kusi.
Azali Assoumani a tenu à féliciter le maire de la commune de Mwambao, le gouverneur de l’île, et le ministre de l’Aménagement du territoire pour leur intervention rapide, laquelle a, selon lui, beaucoup aidé la population en matière de déplacement. «Nous allons, dans le cadre de la reconstruction des routes, boucler toute l’île. Donc, il va falloir bien étudier ces cas pour les résoudre et prévenir une bonne fois pour toute», a-t-il sollicité.
Le président et sa délégation se sont ensuite rendus à Wala 1 où une rivière a quitté son lit habituel et a emporté des habitations. A cette occasion, un des notables de la localité a exposé les doléances de la région, le réaménagement du lit de la rivière citée, mais également l’électrification de la zone. Concernant cette dernière question, le ministre de l’Energie, Houmed M’saïdie, a annoncé que les travaux vont reprendre en ce mois de mai.
Pour ce qui est de la rivière, le chef de l’État a promis de trouver «une solution rapide»«Soit avec une déviation comme c’était le cas à l’époque du président Ali Soilihi, soit on réaménagera le lit habituel pour sécuriser la localité et protéger la population», a-t-il déclaré, ajoutant qu’un barrage pourrait être mis en place pour un projet d’énergie hydraulique dans l’avenir.
Répondant à une question qui lui a été posée par un habitant de Wala, concernant le sort de l’huile d’ylang-ylang amassé dans les réserves, le président a demandé au ministre de l’Agriculture, présent lors de cette visite, de réorganiser le domaine en mettant en place un Office national des produits de rentes, avec un office de vanille à Ngazidja, un autre pour le girofle à Ndzuani, et un dernier pour l’ylang-lang à Mwali.
«Comme ça, les trois filières pourraient bénéficier de l’accompagnement de l’État», dit-il, faisant allusion à l’aide de 700 millions de frac apportée au secteur de la vanille.À son tour le ministre de l’Agriculture, Bianrifi Tarmidhi, a annoncé que le 18 mai prochain, des experts internationaux seront sur place pour l’étude d’un projet sur les produits de rentes.
