De violentes intempéries ont frappé l’archipel dans la nuit de lundi à mardi, provoquant de nombreux dégâts matériels. La Société nationale de l’électricité des Comores (Sonolec) figure parmi les structures les plus impactées, avec des installations endommagées qui perturbent l’approvisionnement en électricité sur plusieurs sites.
Selon Sagaf Boy, chargé de communication de la Sonolec, plusieurs transformateurs ont été endommagés, des câbles arrachés et des réseaux aériens gravement affectés. Depuis le début de la crise, les techniciens de la société sont mobilisés sur le terrain. « Nous sommes en train de voir le nombre exact des dégâts qui ont été faits », a-t-il déclaré. Il a ajouté que l’ensemble de l’équipe technique reste engagée, jour et nuit, pour rétablir la situation dans les plus brefs délais.

« Nous savons que sans l’électricité, plusieurs activités seront paralysées», a-t-il insisté. Alors que la Sonolec s’affaire à réparer ses installations, d’autres secteurs ont été épargnés. La société Comores Télécom, par exemple, n’a pas enregistré de dommages significatifs. « Nous n’avons pas eu des problèmes dans notre société », a assuré Farida Mohamed Azir, chargée de communication de l’opérateur national. En revanche, le Centre hospitalier national El-Maarouf a subi des dégâts notables. D’après Aboubacar Hassan, directeur logistique de l’établissement, « un coup de foudre a endommagé le transformateur principal, provoquant une panne électrique majeure ». Malgré l’intervention rapide de la Sonolec, l’électricité n’a pas encore été pleinement rétablie, ce qui affecte gravement le fonctionnement des services hospitaliers.

La pédiatrie a été particulièrement touchée, des coulées de boue ayant envahi plusieurs salles. L’établissement a reçu l’appui du Croissant-Rouge, de l’école de santé et de la Sécurité civile, dont les équipes se sont mobilisées pour nettoyer les lieux. Grâce à ces efforts, les activités ont pu reprendre partiellement. Néanmoins, le laboratoire reste hors service, le groupe électrogène de secours étant insuffisant pour couvrir les besoins. « Les analyses médicales sont suspendues depuis deux jours, et certaines opérations ont dû être délocalisées vers le centre de santé militaire », a précisé Aboubacar Hassan. L’Armée nationale de développement a d’ailleurs fourni un moteur pour alimenter les services les plus sensibles, notamment ceux dédiés aux enfants.Face à cette situation difficile, la Sonolec prévoit de remplacer le transformateur défaillant de l’hôpital dans les jours à venir. En attendant, les responsables appellent les patients et la population à « faire preuve de patience et de compréhension ».