logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Intempéries-tempête cyclonique I Les spécialistes recommandent des digues dans les zones sensibles

Intempéries-tempête cyclonique I Les spécialistes recommandent des digues dans les zones sensibles

Société | -   Ahmed Zaidou

image article une
“Cheneso” est la première tempête tropicale qui a frappé l’Océan Indien depuis le début de l’année 2023. Les Comores ont été touchées. Le pays est encore en pleine saison cyclonique, et ce, “jusqu’au mois d’avril”, affirment les spécialistes. Jusqu’alors, le rapport sur les dégâts, exposé brièvement en Conseil des ministres, n’a pas été rendu public. Les spécialistes préconisent comme solution la construction de digues dans les zones les plus exposées aux assauts de la mer. 

 

Le pays ne cesse d’enregistrer, depuis le 19 janvier, des dégâts matériels après le passage de “Cheneso” dans la zone de l’Océan indien. Et avant hier, le pays a déploré un décès, un enfant mort par noyade. Le rapport établi après le passage de la tempête “Cheneso”, est entre les mains du gouvernement. “Cheneso” montre des signes d’affaiblissement depuis hier jeudi.

Un plan de prévention des phénomènes météorologiques

Le soleil fait son retour progressif. La Direction générale de l’Environnement et des forêts (Dgef) reconnaît que ces phénomènes météorologiques actuels sont répétitifs et inarrêtables. “Un effort commun doit être déployé pour lutter contre ces phénomènes liés aux changements climatiques. Les émissions de gaz à effet de serre doivent être maintenues à 1,5 degré à l’échelle mondiale. Au-delà, nous subirons les conséquences désastreuses des tempêtes et des cyclones. Tous les gouvernements du monde sont conscients, mais chacun défend ses intérêts”, explique Elamine Youssouf, directeur général de l’Environnement et des forêts.

Il précise également qu’”aucun pays ne peut évaluer les dégâts et conséquences en amont des phonèmes. Après les dégâts, c’est là que les experts font les constats. Après, il y a aussi plusieurs paramètres à prendre en compte comme les normes de sécurité et de prévention mise en place dans les localités surtout dans les infrastructures. Au niveau de ce qui s’est passé au pays, les autorités nationales sont dépêchées pour faire le constat. Le gouvernement va proposer un plan de prévention des phénomènes météorologiques”, dit-il. 


Les agents de la Direction générale de la sécurité civile (Dgsc) n’ont pas le rapport “officiel” établi suite aux intempéries. “Ce n’est pas un rapport en tant que tel. Nous n’avons pas organisé de descente sur le terrain pour recueillir des données. C’est le bulletin de la météo de l’agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie que nous avons expliqué. Il est disponible sur notre page Facebook”, confie un agent du centre d’analyse et de traitement de l’information de la Dgsc. Après que le chef de l’État ait invité les autorités nationales à se rendre dans les zones sinistrées lors du Conseil des ministres de ce mercredi, la série de visites de ce dernier a débuté ce même jour. Une première tournée a eu lieu au nord de Ngazidja, dans la région de Mitsamihuli”, fait-on savoir à la Dgsc. 


La montée des eaux peut avoir des répercussions sur la santé, la sécurité, les infrastructures côtières et les écosystèmes côtiers. “Nous sommes allés voir la population et surtout constater l’impact sur sa vie et l’environnement, mais aussi échanger sur ce qui doit être apporté comme réponse. Nous sommes en période cyclonique jusqu’en avril. Nous nous attendons à ce qu’il y ait, tous les ans, soit des cyclones soit des tempêtes tropicales. C’est la frange littorale qui est la plus touchée partout dans les îles”, prévient-il.

La construction de digues serait la solution ?

Les experts que nous avons rencontrés suggèrent la construction de digues dans les zones les plus sensibles, exposées aux assauts de la mer. “Nous avons fait le rapport sur les dégâts. Le document est en Conseil des ministres. Il n’est pas encore publié. Pour les solutions, nous devons mettre des digues. Ce n’est pas la bonne solution. Il y a de nouveaux mécanismes qui sont très chers. Nous élaborons un nouveau projet pour mettre des digues dans les zones les plus sensibles”, fait savoir le directeur général de l’Environnement et des forêts. Idem du côté de la Dgsc. “La solution aussi serait de mettre des digues un peu partout dans les littoraux, et pas forcément en ciment. Ces derniers causent beaucoup d’érosion. En très peu de temps, la digue se fragilise. Il y a un projet d’étude en cours sur la protection de la frange du littoral dans l’ensemble du territoire national”, disent-ils.

Commentaires