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Interconnexion : Comores Telecom mis en demeure par l’Anrtic

Interconnexion : Comores Telecom mis en demeure par l’Anrtic

Société | -   Abdou Moustoifa

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Rendu effective grâce aux efforts de l’Autorité nationale de régulation des Tics depuis le mois d’août, le processus d’interconnexion n’est toujours pas encore complet. Les deux opérateurs devaient ratifier une convention qui allait fixer toutes les modalités. A l’heure actuelle, seul le directeur de Telco a signé ladite convention vendredi 6 octobre, échéance fixée par l’Anrtic. Dans un courrier expédié avant-hier samedi, à Comores Telecom, le régulateur lui donne trente jours pour signer la convention. Une fois cet ultimatum dépassé, l’Anrtic appliquerait les sanctions requises.

 

Encore un couac entre l’Anrtic et Comores Telecom. Cette fois-ci, il concerne l’interconnexion devenue effective il y a presque deux mois. En effet depuis le 1er août, les abonnés des deux operateurs à savoir Comores Telecom et Telco Sa, arrivent à s’appeler mutuellement.

Bien qu’il s’agisse d’une victoire pour le pays tout comme pour les consommateurs, ce processus nécessite la signature d’une convention d’interconnexion entre les principales entreprises. Sauf que jusqu’à maintenant, il n’y a eu que l’interconnexion physique nous affirme, le directeur technique de l’Anrtic, Taoufiki Mbaé.

Donc, poursuivra à son tour le conseiler spécial du directeur de l’Anrtic, Ibrahim Mze, notre principale mission est de régler cette question de convention. Car sans cette dernière, il n’y aura rien qui justifiera l’existence d’un quelconque contrat qui les lie.

 


Lire aussi : Après l’effectivité de l’interconnexion les deux opérateurs doivent trouver un accord et signer la convention


 

Actuellement prendra t-il comme exemple, pour appeler un client de Telco, il faut ressayer pendant au moins trois fois avant de pouvoir rejoindre l’autre. Toutes ces difficultés ne pourront être réglées que lorsque ce contrat liant les deux opérateurs sera signé. 

 

Contrôler le processus d’interconnexion

“C’est la raison pour laquelle, nous avions fixé une date pour que les responsables viennent enfin parapher ce document. Avec la regrettable absence de Comores Telecom, nous avons pris la décision de lei mettre en demeure. Un courrier a donc été envoyé avant-hier samedi. Si d’ici un mois ils ne viennent pas signer nous appliqueront les sanctions prévues par loi. Mais ce que nous avons fait, est la procédure standard” a-t-il rappelé.

Mais au-delà de tout ca, Taoufiki Mbaé reviendra sur les péripéties entourant cette question d’interconnexion qui avait fait couler beaucoup d’ancre ces derniers mois.

Alors que les deux operateurs rechignaient à trouver un terrain d’entente, l’Anrtic était obligée de s’interposer comme le veut la loi pour en finir avec cette question. Nous avons donc proposé un model de convention. Il y avait des points sur lesquels, les deux operateurs s’étaient mis d’accord. Comme il existait un point de discorde. Il était donc lié à la question du canal souterrain a-t-il raconté.

La réglementation veut que ce canal appelé “tranchée alvéolaire”, soit partagé par tout le monde, donc les opérateurs, puisqu’il n’y a pas un autre. Comores Telecom aurait selon toujours les termes du directeur technique voulu la louer. Mais le régulateur s’opposera catégoriquement. Il admettra toutefois que le nouvel operateur, Telco devait rembourser une partie du financement que la société nationale des télécommunications avait dépensé lorsqu’elle construisait le canal.

“Le problème est que l’operateur national n’a jamais voulu dévoiler le coût exact. Et nous face à cette situation nous étions obligé d’engager un cabinet pour évaluer, bien sûr avec le consentement des deux sociétés, le montant. Quinze jours après avoir envoyé les conclusions, Comores Telecom exigera une contre expertise. “ a-t-il regretté.

Mais pour le moment, conclura t-il, nous voudrions que l’opérateur historique vienne se conformer à la loi en signant la convention. Rappelant qu’en ce moment il n’y a qu’une interconnexion “anarchique”. “Pourtant ce rôle de contrôleur nous revient”.

 

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