Cette intégration permet à l’Ua de devenir la seconde organisation étatique à siéger au sein de ce forum intergouvernemental, aux côtés de l’Union européenne. Le G20 vise à faciliter la coopération internationale en reconnaissant le poids économique croissant de certains pays. Cette nouvelle position offre à l’organisation panafricaine une plateforme pour participer davantage au développement économique du continent et renforcer son rôle sur la scène économique mondiale, ainsi que sa présence sur les marchés internationaux.
Interrogé sur les implications de cette intégration, l’ambassadeur des Comores à Paris, Ahamada Hamadi, pense qu’elle donnera une voix et une visibilité accrues à l’organisation. Selon lui, l’Afrique est en train de sortir de décennies de fragilité économique due aux instabilités politiques et aux régimes totalitaires. L’industrialisation croissante du continent et l’activité croissante des entreprises africaines seront à son avis renforcées par cette intégration. « L’Ua pourra ainsi jouer un rôle plus actif dans le développement économique du continent et affirmer sa position sur la scène internationale », prévoit-il. Selon l’ambassadeur, ce siège rassurera les hommes d’affaires, tant africains qu’étrangers, et stimulera la créativité et la participation au développement économique mondial.
Il est convaincu que cela renforcera l’économie africaine et accroîtra son poids dans le système financier mondial. Composée de 55 pays et de plus de 1,4 milliard d’habitants, « l’Union africaine contribuera au développement des échanges mondiaux et jouera un rôle majeur sur les grands marchés internationaux, une opportunité qui lui échappait jusqu’à présent ». De plus, l’ambassadeur comorien voit cette intégration comme une étape vers « la possibilité pour l’Afrique de devenir membre du Conseil de sécurité des Nations unies, ce qui signifierait que la voix du continent serait enfin entendue au sein de cette instance ». Outre les aspects économiques, des enjeux environnementaux sont, toujours selon notre interlocuteur, également en jeu, « car les pays du G20 sont responsables de 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre ». « Cette situation pourrait compliquer la recherche d’un consensus sur les questions liées au climat au sein du G20 », pense-t-il.