Le comité d’organisation de l’investiture des gouverneurs des îles et du président de l’Union des Comores, élus lors des élections du 14 janvier dernier, a tenu une conférence de presse hier, jeudi 9 mai, au quartier général de la Convention pour le renouveau des Comores (Crc). Présidée par le directeur de cabinet du chef de l’État, Youssoufa Mohamed Ali, Sa face à face avec la presse a pour objectif, selon lui, de faire le point sur l’avancement des travaux liés à la préparation de cet événement. «À ce jour, 65% des travaux sont déjà réalisés.
Les cartes d’invitation ont été envoyées. Des équipes travaillent actuellement au stade de Maluzini, où se déroulera l’investiture, pour le rénover et mettre en place le dispositif de sécurité nécessaire». Et d’ajouter que «les réservations d’hôtels pour nos hôtes sont déjà effectuées, de même que la mise à disposition de véhicules pour leur usage», a expliqué le conseiller privé du président, Nour El-Fath Azali. Il a également fait savoir que l’organisation de l’investiture de cette année est comparable à celle des sommets internationaux. Quatre chefs d’État aux Comores sont attendus y prendre part. Pour renforcer le protocole et le dispositif de sécurité, des experts du Kenya sont, selon lui, sur place.
C’est «une première dans l’histoire de notre pays», a renchéri Nour El-Fath Azali. Cela après l’intervention du directeur de cabinet du président, qui a annoncé que «certains de ces présidents n’ont pas attendu qu’on les invite, mais ont émis eux-mêmes le souhait de prendre part à cet évènement de grande portée».
Changer les mentalités
Plusieurs personnalités attendent de visiter notre archipel. Ce qui fait qu’«on attend plus de deux-cent invités à la cérémonie», a-t-il expliqué. Et de poursuivre que «ce sera aussi l’occasion de renforcer, et de tisser d’autres relations bi et multilatérales avec les pays de l’Océan indien et d’Afrique de l’est».
Par rapport à la situation du choléra, surtout à Ndzuani, les conférenciers ont assuré que «la situation est sous contrôle». Ce, malgré les 102 décès enregistrés depuis le début et les 183 cas actifs comptabilisés à ce jour sur l’ensemble du territoire national. Selon eux, le problème à Ndzuani se justifie par le déni de la maladie. «Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui», a déclaré de son côté le ministre des Affaires étrangères, Dhoihir Dhoulkamal.
Pour ce qui est des arrestations de Mohamed Daoudou alias Kiki et d’Ibrahim Abdourazak alias Razida, Youssoufa Mohamed Ali a expliqué que ce n’était le fait au hasard, «mais parce qu’ils ont appelé les citoyens à faire le mal». Youssouf Mohamed Ali a fait appel aux citoyens comoriens à promouvoir la paix et la stabilité dans le pays en général, et surtout, au cours des cérémonies d’investiture des gouverneurs des îles et du chef de l’Etat. Il a aussi préconisé de ne pas céder à certaines tentations visant «à semer le trouble».
Il a mis en avant le fait que certains leaders de l’opposition, ou encore, des citoyens lambdas se permettent d’insulter les autorités, allant jusqu’à ternir à l’image de leurs famille sans preuves apparentes, soulignant qu’il est temps des changer les mentalités. «Car, ne pas aimer une personne ne veut pas dire qu’il faut à tout prix l’insulter, l’humilier», a-t-il dit.