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Journée internationale de l’enfant I Un concours inter-facultés pour sensibiliser à l’enregistrement des naissances

Journée internationale de l’enfant I Un concours inter-facultés pour sensibiliser à l’enregistrement des naissances

Société | -   Youssef Abdou

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Les étudiants en droit, médecine et santé publique ont croisé les arguments et les convictions autour d’un enjeu souvent relégué à la marge : l’enregistrement des naissances. Un affrontement sur les connaissances, porté par le projet Ruwa Mwana, qui redonne voix aux enfants sans existence légale.

 

À l’occasion de la Journée internationale de l’enfant, célébrée ce jeudi 20 novembre 2025, la faculté de droit a accueilli un concours inter-facultés opposant l’École de Médecine et de Santé Publique (Emsp) aux étudiants de la Faculté de Droit dans la salle de conférence de la faculté de médecine. Ce rendez-vous organisé dans le cadre du projet Ruwa Mwana dédié à la sensibilisation et à la mobilisation communautaire pour renforcer l’enregistrement des naissances aux Comores, s’est tenu en présence de de la présidente de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (Cndhl), Sittou Raghadat Mohamed, du chef du département de médecine Ali Daniel, ainsi que de nombreux étudiants venus assister à cette première édition.


La rencontre s’est ouverte par un chant-slam interprété par un étudiant de l’Emsp autour d’un texte engagé évoquant les droits fondamentaux des enfants et les enjeux liés à l’identité juridique. Ce moment artistique a donné le ton d’une cérémonie où, l’expression créative se met au service de la sensibilisation.Dans son mot de bienvenue, le chef du département de médecine, Ali Daniel a salué cette initiative qu’il juge nécessaire, en rappelant le rôle de l’université dans les campagnes nationales. «La question de l’enregistrement des naissances n’est pas seulement un enjeu administratif ; c’est d’abord un enjeu de dignité et de protection de l’enfant», a-t-il déclaré, appelant les étudiants à devenir des acteurs engagés.

«Sans acte de naissance, un enfant devient invisible»

Pour sa part, la présidente de la Cndhl, Sittou Raghadat Mohamed a mis l’accent sur le choix du thème de cette année. Selon elle, «l’enregistrement des naissances demeure l’un des défis majeurs du pays et que des milliers d’enfants comoriens restent en marge des services sociaux faute d’existence juridique reconnue. Sans acte de naissance, un enfant devient presque invisible dans son propre pays. C’est un droit fondamental que nous devons protéger collectivement».


La rencontre s’est poursuivie avec un mini-quiz inter-facultés opposant les étudiants en médecine à ceux de droit. Des questions de culture juridique, de connaissances sur les droits de l’enfant et la rapidité de réaction. Les deux équipes se sont affrontées dans une ambiance à la fois studieuse et conviviale, sous les encouragements de leurs camarades. A la fin du quizz, l’équipe représentant la faculté des Droits a remporté le quizz, acclamée par les camarades présentent dans la salle en ayant répondu aux 10 questions posées, devançant les représentant de l’Emsp qui n’ont répondu que 9 sur les 10 questions posées.


Les étudiants de la Faculté de Droit ont ainsi remporté le concours et deviennent par la même occasion des ambassadeurs dans la sensibilisation du projet. Mais au-delà de la compétition, l’objectif affiché était clair : amener les étudiants à s’approprier les notions liées à la protection de l’enfant et au processus d’enregistrement civil, pierre angulaire du projet Ruwa Mwana.

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