Le gouvernement, à travers le ministère des Affaires étrangères, a célébré ce samedi 31 mai, la journée de l’Afrique. Le président Azali Assoumani est revenu sur l’importance de l’organisation continentale, qu’il a eu à présider en 2023. En présence des membres du gouvernement, des députés, du grand moufti, des ambassadeurs accrédités aux Comores et de la représentante de l’Union africaine, le chef de l’Etat a indiqué se réjouir de leur présence pour célébrer la journée de l’Afrique 2025.
«Nous avons tenu, comme chaque année, à nous associer à l’ensemble des États membres de l’Union Africaine, pour commémorer la fondation de l’Organisation de l’unité africaine (Oua) en 1963 et rendre hommage avec respect et reconnaissance, à la mémoire des pères fondateurs qui ont incarné notre quête d’unité, de progrès, de solidarité, de paix et de développement partagés, pour notre continent », a expliqué le président avant de rappeler que «le 25 mai 1963, marque ainsi une date historique dans la conscience collective africaine car, ce jour-là, les chefs d’État et de gouvernement, réunis à Addis-Abeba, ont posé les jalons de l’intégration continentale et l’émancipation politique, en fondant l’Organisation de l’unité africaine, devenue l’Union africaine, en 2002 ». L’ancien président de l’Union africaine a déclaré qu’avec les différentes tensions qui bouleversent le monde, «l’Union africaine a su porter avec dignité et courage, la voix de la paix, à travers le Conseil de paix et sécurité, la Force africaine en attente, les missions de médiation et de stabilisation, pour désamorcer les crises en Afrique et dans le monde, restaurer la confiance et préserver la paix et les vies humaines ».
Il affirmera que l’Ua a posé les fondements normatifs d’une gouvernance exemplaire, à travers la Charte africaine de la démocratie, les mécanismes d’observation électorale et la Cour africaine des droits de l’Homme. « L’Afrique porte aujourd’hui une ambition économique continentale affirmée avec le lancement opérationnel de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf, ndlr), pour bâtir un espace économique intégré au service de nos peuples, de notre jeunesse en particulier et pour nos industries », a-t-il renchéri. Le président a saisi l’opportunité pour mettre en avant la jeunesse et les femmes qui incarnent, selon lui, l’avenir de l’Afrique. Ils sont au «cœur de toutes nos politiques, non pas dans les slogans et les discours, mais dans les actes qui sont posés dans l’éducation, l’entrepreneuriat, la participation politique et l’innovation ».
Les jeunes et les femmes «incarnent l’avenir de l’Afrique»
Azali Assoumani a tenu à remercier les efforts africains sur le dossier de Mayotte. «Nous ne remercierons jamais assez l’accompagnement constant de l’Afrique, dans la détermination de l’Union des Comores, à faire respecter son unité et son intégrité territoriale avec la réintégration de l’île de Mayotte dans son giron naturel, conformément aux résolutions pertinentes des Nations-unies et de l’Union africain », a-t-il mentionné. Le président a ainsi salué le thème choisi cette année qui semble, à l’en croire, pertinent : «Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine à travers les réparations». Pour lui ce thème appelle tout le monde au devoir de reconnaitre et de faire reconnaitre au monde entier, les injustices historiques subies par «nos ancêtres», les Africains et les personnes d’ascendance africaine qui ont été soumis à l’esclavage, à la colonisation, à l’apartheid et aux génocides. La représentante du président de la Commission de l’Union africaine, cheffe du bureau de liaison pour Madagascar et les Comores, Alice Nzoumkunda, a mis en avant la liberté des pays Africains. Il a renouvelé l’engagement de l’Ua à soutenir les Comores à retrouver la totalité de son indépendance avec le retour de Mayotte dans le giron comorien.
De son côté, l’ambassadeur de la Tanzanie, Said Othman Yakubu, qui parlait au nom du doyen des ambassadeurs africains aux Comores, a remercié les autorités et le peuple comoriens pour leur hospitalité. «Les Comores, nation de résilience, de beauté et de culture, tiennent fièrement leur place dans la famille des nations africaines». Le diplomate tanzanien a affirmé que l’hymne national comorien touche au cœur de l’Afrique et symbolise l’africanité : «I béramu isi pépéza, I nadi ukombozi piya ; I daula ivenuha,». Pour lui, «ces paroles puissantes résonnent avec l’esprit panafricain qui a inspiré les fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine en 1963 et qui continue d’animer l’Union africaine aujourd’hui. En effet, l’indépendance complète est ce à quoi nous aspirons pour nous élever », a-t-il précisé.