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Journée internationale pour la paix I Le moufti : «Sans une justice équitable, la paix serait toujours menacée»

Journée internationale pour la paix I Le moufti : «Sans une justice équitable, la paix serait toujours menacée»

Société | -

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A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la paix, le grand mufti, a appelé à veiller sur «une justice impartiale pour préserver la paix dans nos iles». Appelant également les autorités à accompagner les volontaires engagés pour cette cause, Saïd Toihir Ahmed Maoulana a fait part d’un constat général selon lequel la paix, longtemps reconnue comme un patrimoine et une richesse aux Comores «est actuellement menacée».

 

La journée internationale de la paix a été célébrée, samedi dernier, au Foyer des femmes de Moroni. Plusieurs personnalités locales et étrangères ont pris part à l’évènement, notamment le mufti de la République, le ministre de la Justice, l’ambassadeur du Soudan aux Comores et son collègue de l’Arabie Saoudite, et des représentants d’associations engagées dans la promotion de la paix, entre autres. Instaurée par les Nations unies le 21septembre 1982, cette journée internationale n’est célébrée aux Comores que depuis 2010. Cette année elle a été célébrée, dans le pays, sous le thème : «les enseignants de l’islam par rapport à la paix et la protection de l’environnement». Selon le collectif des associations organisatrices de cette activité parrainée par le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap), le choix de ce thème est lié aux objectifs de la protection des humains, dans les nations et les sociétés, sachant qu’elles restent indissociables à la vie, vue les catastrophes naturelles agitant la paix à travers les dégâts et les déplacées enregistrés.

Mettre à terme les conflits

A cette occasion, le représentant-résidant du Fnuap a indiqué que la célébration de cette journée permet aux acteurs et spécialistes de la paix de se rencontrer, de réfléchir sur comment mettre à terme les conflits communautaires, et ceux engendrés dans les milieux sportifs. «Elle permet également de surpasser des souffrances individuelles et/ou collectives», a fait savoir Mamadou Boina Maécha soulignant le rôle important des religieux par rapport à la promotion et la préservation de la paix. Le mufti de la République a, pour sa part, expliqué l’importance de la paix au niveau de l’environnement. Se souciant des actes criminels, de tuerie, des agressions sexuelles de tous genres qui deviennent monnaie courante, Said Toihir Ahmed Maoulana s’est adressé aux autorités.

«Action climatique, action pour la paix»

Il les a ainsi appelés «à assurer une justice équitable». «La paix n’est qu’un devoir civique, et tout un chacun doit montrer sa maturité et son civisme», a insisté le prédicateur qui constatera un manque de considération grandissant des valeurs et traditions comoriennes et musulmanes. «Ce sont d’ailleurs les conséquences directes d’une modernité mal acquise, et d’une culture de favoritisme. La paix a longtemps été reconnue comme un patrimoine et une richesse partagées et protégées par les Comores. Mais actuellement, elle est menacée. Raison pour laquelle les différents volontaires engagés pour cette cause doivent avoir un accompagnement pour le bien de la société et la protection de la femme et de l’enfant, plus souvent, victimes de conflits et des catastrophes», a conclu le chef religieux. A l’échelle planétaire, le slogan de 2019 est : «Action climatique, action pour la paix». Un slogan qui s’allie bien avec le thème national et qui souligne l’importance de lutter contre le changement climatique en tant que moyen de protéger et de promouvoir la paix dans le monde. Les changements climatiques constituent des menaces évidentes pour la paix et la sécurité internationales. Les catastrophes naturelles déplacent trois fois plus de personnes que les conflits, forçant des millions de gens à quitter leurs foyers et à rechercher la sécurité ailleurs.

Hamidou Ali

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