logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Journée mondiale de l’environnement : La célébration officielle dans le pays, demain à Moroni

Journée mondiale de l’environnement : La célébration officielle dans le pays, demain à Moroni

Société | -   Nazir Nazi

image article une
Elamine Youssouf Mbechezi explique qu’il suffit d’un seul tsunami pour effacer des actions financées à hauteur de milliards et de milliards de dollars, surtout «nous qui vivons dans les petits Etats insulaires».

 

La journée de la nature sera célébrée officiellement aux Comores demain, jeudi, sous le thème «rapprocher les gens de la nature». Et pour annoncer l’évènement, le  ministère de l’Environnement a convié la presse avant-hier, lundi 5 juin au Centre national d’artisanat des  Comores (Cnac) à Bandamadji-ya-Itsandra.

 


Lire aussi : Ndzuani : les autorités insulaires ont célébré la Journée du 5 juin


 

Depuis le lancement de la Journée mondiale de l’environnement en 1972, les citoyens du monde entier organisent des milliers d’événements, depuis le nettoyage des quartiers, en passant par la lutte contre la criminalité liée à l’extinction des espèces sauvages, jusqu’au reboisement des forêts.

Dans son intervention, le directeur général de l’Environnement, Elamine Youssouf Mbechezi, a montré que l’objectif de cette année est de sensibiliser les populations et les inviter, ensuite, à réfléchir sur la façon dont elles y en font partie et dont elles en dépendent.

Selon lui, c’est après avoir constaté la non-implication des personnes sur la protection de la nature que les environnementalistes ont fait le choix du thème. «Actuellement, l’homme se penche surtout sur la croissance économique en misant beaucoup sur l’industrie, sur des investissements couteux au détriment de la nature. Raison pour laquelle on parle aujourd’hui de réfugiés climatiques», a-t-il expliqué.

 

Réfugiés climatiques

Pourtant, explique Elamine Youssouf Mbechezi, il suffit d’un seul tsunami pour effacer des actions financées à hauteur de milliards et de milliards de dollars, surtout «nous qui vivons dans les petits Etats insulaires».

A son tour, la directrice générale de l’artisanat au ministère de l’Environnement, Rahamatou Goulam, a insisté sur le fait que l’artisanat est devenu nécessaire pour mieux sauvegarder et valoriser la nature alors que le produit le plus souvent utilisé est le bois.

Au niveau des Comores, elle a illustré ses propos à partir de l’association pour la protection de l’environnement, Banda Bitsi. «Aujourd’hui, l’association Banda Bitsi se sert des sachets en plastiques, des pneus, des papiers et autres déchets pour fabriquer autres choses.

Il suffit que les gens procèdent au tri des ordures ménagères pour protéger et valoriser notre nature», a-t-elle déclaré. Quant à la présidente d’honneur de ladite association, Fatouma Abdallah, elle a démontré que si des réfugiés climatiques ont cette fois-ci vu le jour c’est tout simplement que l’éducation environnementale n’est pas effective.

Ainsi, elle croit que la solution existe parce que «il nous appartient de la trouver. C’est nous qui polluons la nature et c’est à nous de sauver», lance-t-elle.

Commentaires