La célébration de la Journée africaine de l’état civil a été l’occasion de sensibiliser les citoyens et les acteurs institutionnels à l’importance de ce service dans la vie quotidienne. Des tables rondes et des pièces de théâtre présentées par le Club des adolescents ont marqué l’évènement. À cette occasion, le Projet d’appui à l’amélioration de l’état civil aux Comores (Amecc) a organisé, le samedi 11 août, une journée porte ouverte au ministère de l’Intérieur. Célébrée chaque année le 10 août par les États membres de l’Union africaine, cette journée avait pour thème «L’enregistrement des faits d’état civil comme fondement des infrastructures publiques numériques et des systèmes d’identité juridique numérique en Afrique».
Ce thème traduit l’importance stratégique des systèmes d’état civil pour garantir à chaque citoyen une identité juridique sécurisée, et faciliter ainsi l’accès aux services publics, sociaux et numériques. L’objectif de cette journée a été double : sensibiliser le public et les institutions au rôle central de l’état civil dans l’accès à l’école, à la santé, à l’emploi et aux droits, mais aussi présenter les avancées du projet Amecc dans la modernisation des procédures d’enregistrement. Il s’agissait également de mobiliser les jeunes et les collectivités autour d’un enjeu commun : assurer la visibilité juridique de chaque citoyen dès la naissance, tout en renforçant le dialogue entre institutions, partenaires et la population.
Un socle pour la citoyenneté
Dans son allocution, le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, Ali Mohamed Abdallah, a rappelé que depuis 2010, les États africains ont pris conscience qu’un état civil modernisé, sécurisé et digitalisé est un outil structurant et protecteur des droits des citoyens. «L’enregistrement numérique des événements d’état civil (naissances, mariages, décès) est essentiel pour mettre en place des infrastructures numériques fiables et efficaces. Les systèmes numériques d’état civil modernisent les services publics, facilitent l’accès à l’identité juridique et offrent une meilleure sécurité des données. Ils simplifient les procédures administratives, réduisent les coûts et renforcent la transparence», a-t-il expliqué.
Il a toutefois reconnu que des défis subsistent : améliorer la connectivité, renforcer la cybersécurité et former le personnel concerné. «Le continent ne peut, et ne doit pas rater la transformation numérique. Il en va de son développement socio-économique et de la bonne gouvernance. Le droit à une identité légale, à sa protection et à sa sauvegarde est un fondement de la citoyenneté pour chaque homme et chaque femme», a-t-il ajouté. Ali Mohamed Abdallah a enfin salué l’implication constante et efficace des partenaires techniques et financiers, notamment l’ambassade de France et l’Unicef en Union des Comores, dans la modernisation indispensable du système d’état civil, au service d’un État de droit.