Comme dans le monde entier, Moroni va célébrer la journée internationale de la femme demain jeudi, 8 mars. Cette année, le thème choisi est
l’heure est venue : les activistes rurales et urbaines transforment la vie des femmes
pour dénoncer les agressions sexuelles perpétrées à l’endroit des femmes. Aux Comores, la journée sera organisée et célébrée d’une manière tripartite, en l’occurrence la confédération des travailleuses et travailleurs comoriens (Ctc), le Modec et le ministère de la Jeunesse.
Elle mettra l’accent sur les violences sexistes au travail afin de voir comment on peut y mettre fin. Selon le secrétaire général de la Ctc à Ngazidja, Mohamed Mroudjaé, certes il y a du changement et des améliorations des conditions de la femme comorienne, mais les femmes ne cessent de subir des pressions sur les lieux de travail, aux foyers.
Il y a des maris qui osent priver leurs femmes d’exercer tel travail. En dépit de leur volonté. Parfois, les femmes travailleuses ne bénéficient pas de leurs congés parce que les patrons ne souhaitent pas respecter leurs droits ou pire encore, elles ignorent leurs droits, a regretté Mohamed Mroudjaé.
Pour Ibrahim Youssouf, conseiller administratif et social du Modec, bien que la femme comorienne soit protégée par la tradition comorienne, il y a des cas où la maltraitance des femmes est au vu et au su de tout le monde.
C’est pourquoi “le Modec en tant que représentant des travailleurs, la Ctc qui représente les employés et le ministère de l’Emploi appellent toute organisation à se mobiliser pour la femme. Il est temps d’éradiquer les violences faites aux femmes”, a insisté Ibrahim Youssouf.
Les deux membres du Modec et Ctc ont fait savoir qu’une conférence est prévue le jeudi et va se focaliser sur les violences sexistes au travail. Officialisée par les Nations unies en 1977, la Journée internationale de la femme trouve son origine dans les luttes des ouvrières du début du XXe siècle pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote. Une journée de manifestations à travers le monde pour faire le bilan sur la situation de la femme.