L’Organisation de l’unité africaine (Oua) devenue (Union africaine depuis juillet 2002) organise organise chaque16 juin de chaque année, la Journée de l’enfant africain. Aux Comores, pour la deuxième année consécutive, la journée a été célébrée dimanche dernier au terrain de basketball de Moroni, par le Conseil de la paix (Cap), en collaboration avec la mairie de Moroni et avec le soutien de l’Unicef et de l’ambassade de la République d’Afrique du sud en Union des Comores.
C’est donc tout un symbole que la nation arc-en-ciel ait pris part à l’événement, car c’est dans ce pays que prend racine la journée de l’enfant africain. En effet, le 16 juin 1976, une centaine d’enfant de Soweto marchant pour leurs droits ont été massacrés par le régime de l’Apartheid. «L’élimination des pratiques néfastes affectant les enfants» est le thème retenu en 2022.
Les organisateurs de l’évènement ont donc misé sur une politique du vivre-ensemble qui passe par le sport. Pour ce faire, deux centres de formations de basketball de Moroni, un de Mitsamihuli, Ikoni et Vuvuni, ont été conviés à un tournoi fraternel. «Le sport est une activité qui fédère les gens à travers le monde. Vous êtes la génération à qui est confiée la tâche de construire et de pérenniser cette vision de l’unité», a déclaré, aux joueurs, l’ambassadeur de la République sud-africaine en Union des Comores, Anesh Maistry.
Le basketball, plus qu’un sport
Le président de l’Ong Cap, Akim Said M’shangama, avance que le basketball a une portée plus que sportive. «Nos éducateurs sportifs, responsables des centres de formation de basketball ont une lourde responsabilité par le fait qu’ils doivent enseigner les techniques du basketball aux enfants, mais aussi leur apprendre des valeurs comme le respect, l’empathie, la réconciliation et la responsabilité, valeurs qui constituent le socle de notre programme Apprendre à vivre ensemble», a-t-il déclaré. De son côté, l’administrateur du programme protection de l’enfance de l’Unicef, Ismaël Saadi, a axé son discours sur les mariages précoces.
A l’en croire, «l’Unicef accompagne les acteurs étatiques et non étatiques dans la lutte contre les mariages précoces. Une politique nationale de protection de l’enfant validée en 2016 a fait de la lutte contre le mariage des enfants l’une de ses priorités». Au premier rang des luttes faites à l’encontre des femmes et des enfants, la commissaire nationale au genre, Mariama Ahamada Msa, prône «une protection accrue» et «une attention particulière en faveur d’un monde sans violences». Sur les pancartes brandies par les enfants ici et là, l’on a pu lire les revendications suivantes : «droit d’avoir une famille», «droit à l’information», «droit à la santé» ou encore, «oui à la scolarisation».