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Journée de l’enfant africain I «Plusieurs progrès ont été accomplis ces derniers années»

Journée de l’enfant africain I «Plusieurs progrès ont été accomplis ces derniers années»

Société | -   Hamidou Ali

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A l’occasion de la journée de l’enfant africain, le bureau régional de l’Union africaine appelle ses Etats membres à accélérer les efforts pour mettre fin aux mariages d’enfants et aux mutilations génitales féminines. Aux Comores où on salue le changement des comportements manifesté par la quasi-totalité de la population qui utilise son pouvoir politique et religieux pour dénoncer et bannir les auteurs des violences faites aux enfants, on appelle tout de même au respect des textes afin de punir sévèrement ceux et celles qui abusent de ces enfants et qui les maltraitent volontairement.

 

La journée de l’enfant africain se célèbre chaque année depuis le 16 juin 1991 dans les pays du continent noir, en souvenir du massacre de centaines d’enfants lors d’une marche pour leurs droits à Soweto par le pouvoir de l’apartheid le 16 juin 1976 en Afrique du Sud. Pour cette année, aucune activité officielle n’est organisée pour cette célébration dans l’archipel. Par contre, le directeur des Affaires sociales, en charge des droits de l’enfant, à Ngazidja, Ahmad Said Ahamed, a réagi et parle de «plusieurs progrès enregistrés ces dernières années» dans le cadre des droits de l’enfant. Il évoquera ainsi «une forte implication de la société comorienne pour la protection de l’enfant».

Bannir les mariages précoces

Cette année, le thème choisi par l’Unicef est «Eliminer les pratiques néfastes affectant les enfants : Progrès en matière de politique et de pratiques depuis 2013». Ce thème aborde les réalités socio-africaines des mariages des filles ayant moins de 18 ans. «C’est une réalité qui n’est plus fréquente dans notre pays grâce aux engagements des acteurs et défenseurs locaux des droits de l’enfant», a indiqué Ahmad Said Ahamed qui tiendra à saluer la volonté citoyenne de dénoncer les violeurs d’enfants et les diverses initiatives visant à les prendre en charge. «Ce sont des actions à saluer», dira-t-il.


Le directeur des Affaires sociales, en charge des droits de l’enfant reviendra sur le nouveau code pénal comorien, lequel a classé les violeurs au rang des criminels. «Notre société coutumière partage ces derniers temps l’urgence de s’engager contre les malfaiteurs pour le bien de la société. Il faut toutefois souligner que plusieurs conditions manquent toujours pour bien assurer la protection des enfants», a-t-il rassuré. Il appellera ainsi à soutenir les victimes et à les assister mentalement. Reconnaissant la forte implication des uns aux autres pour la protection de l’enfant, la directrice de la famille et de l’enfant appelle tout de même au respect des textes afin de punir sévèrement ceux et celles qui abusent de ces enfants et qui les maltraitent volontairement.

Le respect des textes qui protègent l’enfance

Halima Abdoulkarim a salué «le changement des comportements manifesté par la quasi-totalité de la population qui utilise son pouvoir politique et religieux pour dénoncer et bannir ces malfaiteurs».Elle saluera en outre la contribution des organismes non gouvernementaux mondiaux et nationaux qui ne manquent pas d’occasion pour hisser les conditions vitales des jeunes enfants, en les assistant dans leur éducation, leurs soins et en les accompagnant financièrement et techniquement. «La formation et la mise en place des travailleurs sociaux et des comités de veilles et d’alertes qui travaillent avec les Services d’écoute justifient l’intérêt qu’accordent les pouvoirs publics à ce sujet et qui se résume, en gros, par la mobilisation nationale en faveur de la protection de l’enfant», a-t-elle mentionné.

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