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Journée de l’organisation de la société civile I Un projet pour redynamiser et structurer les associations locales

Journée de l’organisation de la société civile I Un projet pour redynamiser et structurer les associations locales

Société | -   Nakib Issa

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Porté par les associations Maeecha et Ulanga wa Ngazidja, et financé par l’Union européenne, un projet de restructuration et de redynamisation de la société civile a pris fin le jeudi 12 juin dernier à l’hôtel Retaj, après deux jours de séminaires. Cette initiative visait à réunir des associations de la société civile afin de discuter des enjeux sociétaux, des difficultés qu’elles rencontrent, et proposer des pistes de solutions dans une démarche de solidarité et d’entraide. Le séminaire a également été l’occasion de renforcer les capacités des acteurs associatifs, de créer de nouvelles structures et d’envisager un accompagnement durable dans la gestion des déchets ainsi que dans la promotion de la paix au sein des communautés. «C’est une initiative de certaines associations de la société civile qui existent depuis longtemps, mais dont les actions restent souvent peu visibles. Elles ont exprimé un besoin d’accompagnement, notamment en matière de formation et de renforcement des capacités », a expliqué Mohamed Ben Ibrahima, responsable du projet.


Selon lui, l’objectif est de favoriser la collaboration entre les associations afin de construire ensemble un avenir meilleur pour la société civile. Il précise que ce dialogue social repose sur ce qu’il appelle les «4 P», à savoir Paix (promouvoir la médiation et prévenir les conflits, notamment intercommunaux), Peuple (renforcer l’éducation et la cohésion sociale), Prospérité (favoriser l’accès au confort et au développement économique) et Planète (intensifier les efforts contre le changement climatique). «À travers cette coexistence et cet échange d’expériences, les associations doivent prendre conscience de ce qu’elles peuvent apporter à la société et des revendications qu’elles peuvent porter pour appuyer le développement social du pays», a-t-il soutenu.


Sur la question de la paix, Mohamed Ben Ibrahima a précisé que plusieurs pistes de médiation ont été évoquées pour résoudre les conflits locaux. Des recommandations ont été formulées et une liste de lois à mettre en application a été proposée, en attendant leur prise en charge par les autorités compétentes. Parmi les participantes, Oumi Koulthoum Abdoulwahab, représentante de l’association Lamha, intervenait dans le panel dédié à la prospérité. Elle a insisté sur l’importance des échanges autour de l’éducation, de l’agriculture, de la pêche et de l’écotourisme. «Il a été question de comment améliorer les conditions de vie et encourager le développement à travers ces thématiques. Nous sommes prêts à suivre les recommandations issues des débats et à les pérenniser grâce à une bonne gouvernance associative», a-t-elle affirmé.

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