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Journée des Droits de l’enfant I Les enfants en situation d’handicap ont eux aussi des Droits

Journée des Droits de l’enfant I Les enfants en situation d’handicap ont eux aussi des Droits

Société | -   Adabi Soilihi Natidja

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Une cérémonie a été organisée ce dimanche 20 novembre à Moroni à l’occasion de la journée des Droits de l’enfant. Elle s’est déroulée au Centre social Anfia Ibrahim où sont accueillis vingt-neuf élèves trisomiques, autistes et tétraplégiques.

 

C’est à travers une kermesse que le Centre social Anfia Ibrahim, structure accueillant des personnes en situation d’handicap, a célébré dimanche 20 novembre dernier la journée mondiale des droits de l’enfant. Au menu du programme : des séances de maquillage, des séances de henné pour les filles, des coins de lecture, un coin chamboule tout, de la course à sac, le juge à l’aveuglette, et la cérémonie officielle. L’objet de cette célébration est, selon l’enseignante du centre, Dhouhouroi Boina, de “faire découvrir nos activités habituelles à nos invités. Mais aussi, leur faire comprendre que ces enfants “extraordinaires” ont les mêmes droits que ceux qu’on qualifie de “normaux”. Des droits qu’on doit tous respecter et défendre”.

 

Par ailleurs, elle a conseillé les citoyens à considérer ces enfants en situation d’handicap sans distinction aucune avec les autres. “On dit qu’ils ne sont pas intelligents, mais on ignore qu’ils sont dotés eux aussi d’une intelgence. Housseine sait se servir d’un ordinateur alors qu’il est tétraplégique. Il y a également un peintre parmi nos élèves. Il suffit de lui donner des pinceaux et un tableau, et le tour sera joué”, dit Dhouhouroi Boina. Selon toujours elle, “ces enfants ne sont pas si compliqués que certains peuvent l’imaginer mais il faut savoir comment les adapter”.


A son ouverture, le centre comptait six élèves. Aujourd’hui, on compte vingt-neuf. Un chiffre très apprécié par Dhouhouroi Boina qui espère une augmentation de son effectif à la prochaine rentrée. Elle indiquera qu’ils sont tous des trisomiques, autistes et des tétraplégiques. “Mais tout va bien avec eux. Le travail n’est pas très facile, et non plus difficile quand on est habitué”, devait-elle faire la comparaison. Le sourire aux coins des lèvres avant de poursuivre : “les matins à leur arrivée, ils ont une heure libre. Chacun fait ce qu’il veut, et bien sûre sous notre surveillance. Après la ronde de 08 heures, ils entrent dans leurs salles de classes. Chacun connait sa classe”.

“Indifférence de l’Etat”

Mère d’un enfant autiste, Antouria Sahimi, a remercié la directrice Hachimia Said Hassan pour avoir eu l’idée d’éduquer ces enfants. Elle déclare avoir remarqué que “le gouvernement semble indifférente à cette cause. Il n’y a pas ce qu’on appelle l’inclusion des enfants porteurs d’handicap dans les écoles. Ça a fait que mon fils aîné, autiste, se soit fait renvoyé de l’école où on l’avait inscrit au tout début. Je voudrais que nos dirigeants comprennent que ce sont des enfants comme tous les autres. J’ai été choqué qu’on ait renvoyé mon enfant de l’école parce qu’il est autiste”. Le président directeur général de la société Hazadom, Hamada Boina est du même avis qu’Antouria Sahimi et fait savoir qu’il est parent d’un enfant trisomique.


Présente à cette cérémonie, la présidente de la Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés, Sittou Raghdat Mohamed qualifie cette journée de “spéciale”. La convention des droits de l’Enfant a été signée par elle à l’époque où elle était ministre. “Je l’ai fait passer à l’Assemblée nationale et a été adoptée. Je me donne donc la paternité de cette journée dans le pays. Aussi, parce que j’ai beaucoup milité pour la cause des enfants et des femmes, que je ne peux manquer à une cérémonie comme celle-ci, animée également par ma fonction à la Cndhl. J’ai été de ceux à qui, Hachimia a parlé en premier de ce projet, je l’ai encouragée”. L’ancienne ministre a, dans un dernier lieu, plaidé pour une cagnotte pour organiser des activités similaires afin de mettre la sensibilisation au premier plan. Pour elle, “il faut beaucoup de patience pour que ces enfants bénéficient d’une bonne éducation”.

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