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Journée du droit I Les acquis du projet «Mahakama ya wusawa» mis en avant

Journée du droit I Les acquis du projet «Mahakama ya wusawa» mis en avant

Société | -   Dahalani Mohamed

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La deuxième édition de la journée internationale du droit a été célébrée aux Comores. C’était l’occasion pour partager les acquis du projet « Mahakama ya wusawa » et de faire honneur à la nouvelle génération de magistrats et de greffiers récemment recrutés dans le pays.

 

Le ministère de la Justice et l’ambassade de France aux Comores ont organisé mardi 22 octobre au Palais du peuple, la deuxième édition de la journée internationale du droit. Cet évènement entre dans le cadre des initiatives visant à faire respecter les procédures et les règles de droit pour assurer une justice transparente et équitable en Union des Comores. Plusieurs personnalités et diplomates accrédités en Union des Comores y ont pris part. Lors de cette journée, il était question de faire part des acquis du projet «Mahakama ya wusawa», mais également de faire la promotion de la nouvelle génération de magistrats et élèves greffiers comoriens.La deuxième activité de cette journée consistait à sensibiliser les citoyens sur le fonctionnement de la chaîne judiciaire pour, selon les organisateurs, «rapprocher la justice aux justiciables, et permettre davantage à la population de comprendre en pronfondeur le fonctionnement effectif de celle-ci avec ses différentes instances et arcanes ».

La qualité du service public de la Justice

A l’occasion, le ministre de la Justice a tenu à souligner l’importance de la Justice et les valeurs fondamentales qui «sous-tendent à la paix et à la stabilité de notre société moderne à travers le droit qui est le socle de nos démocraties, l’outil de régulation des rapports humains et en même temps le garant de la justice et de l’équité ».
Said Omar Houmadi a rappelé que souvent, des populations vulnérables, «marginalisées ou vivant dans des zones reculées», se voient privées d’un accès équitable à la justice. «Cette situation alarmante est inacceptable et nous devons collectivement œuvrer pour que la justice soit accessible à tous, sans distinction de condition sociale, de genre ou d’origine», a-t-il insisté avant de préciser que « le droit est un outil de progrès qui contribue à l’émancipation des peuples et à la protection de l’environnement ».


Rendant hommage à tous les acteurs du monde juridique, notamment les juges, les avocats, les huissiers et les autres auxiliaires de justice pour le rôle central qu’ils jouent dans la défense de la justice, le ministre a expliqué que la justice «aide à bâtir des sociétés plus justes et inclusives où chacun a la possibilité de s’épanouir et de contribuer au bien-être collectif ». C’est ainsi qu’il a tenu à saluer l’engagement et les efforts déployés par l’ambassade de France à travers l’Afd pour l’exécution du projet «Mahakama ya wusawa».


Pour sa part, l’ambassadeur de France a exprimé sa gratitude envers les autorités, et toutes les organisations et associations locales avec qui il travaille en étroite collaboration. «Dans cette deuxième édition, nous avions décidé avec le ministère de la Justice de faire un point sur le projet justice pour tous par lequel, la France appuie les efforts du gouvernement de l’Union des Comores pour recruter et former des nouveaux magistrats et greffiers», a indiqué l’ambassadeur.Sylvain Riquier a rappelé l’organisation, à travers cette initiative, d’un premier concours de recrutement en 2021 et d’un autre en 2023. Ceux-là ont permis de renouveler les corps des magistrats et greffiers avec le renouvellement des 3/4 des corps. «Nous avons offert une carrière à ces professionnels de droit et c’est un effort durable et considérable pour le gouvernement comorien», a-t-il conclu.A titre de rappel, ce projet « Mahakama ya wusawa » qui vise à améliorer la qualité du service public de la justice, est financé par l’Agence française de développement (Afd) avec l’appui technique d’Expertise France «à hauteur de 2,5 millions d’euros», soit «plus de1,2 milliard de francs comoriens».

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