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Journée internationale de la femme Azali Assoumani : «La femme comorienne a de l’avenir devant elle»

Journée internationale de la femme Azali Assoumani : «La femme comorienne a de l’avenir devant elle»

Société | -

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La Journée internationale de la femme a été célébrée hier, lundi 8 mars, au ministère des Affaires étrangères sous le haut patronage du chef de l’Etat, Azali Assoumani. Le ministère de la promotion du genre et le commissariat national au Genre, en partenariat avec le Système des Nations unies ont célébré cette journée en parallèle avec les autres îles par visioconférence, à cause de la pandémie de la covid-19.

 

Le thème choisi par l’Organisation des Nations unies est «Leadership féminin : pour un futur égalitaire dans le monde du Covid-19».
Dans son mot de bienvenue, le ministre des Affaires étrangères a souligné que le thème choisi cette année n’est pas fortuit, au regard du contexte mondial marqué par la pandémie de coronavirus. «La pandémie de la Covid-19 ayant profondément bouleversée les rapports humains, aussi bien au travail que sur l’espace public, il est tout à fait indiqué de réfléchir, d’agir et d’anticiper dans le sens de la préservation des acquis, sur les droits des femmes et leur approfondissement dans ce nouveau monde post-covid qui s’annonce «, a-t-il indiqué. Dhoihir Dhoulkamal a tenu à rappeler que les Comores restent l’un des pays au monde où la place de la femme a toujours été préservée, précisant que nos traditions, notre héritage culturel et civilisationnel ont fait de la femme la matrice de notre société. «Nous ne ménageons aucun effort, ensemble pour la promotion des droits de la femme et la lutte contre les inégalités, car la femme c’est la vie», a-t-il dit.


De son côté, la ministre de la promotion du Genre, marraine de la journée, a montré que cet évènement est l’occasion pour la femme comorienne de prendre conscience des défis qu’elle doit relever, ainsi que des opportunités qui lui sont offertes pour confirmer et consolider sa participation dans la vie citoyenne et le développement du pays. «Je voudrais préciser que notre pays a enregistré des avancées majeures dans plusieurs domaines», a d’abord avancé, avant d’ajouter qu’»en termes d’égalité salariale, l’homme et la femme de même diplôme perçoit le même salaire. En matière de participation et de prise de décisions, pour la première fois de l’histoire du pays, une femme est élue gouverneure. Le nombre remarquable des femmes occupant de hautes fonctions dans nos différentes institutions le démontre», étale Loub Yacout Zaidou.
Pour sa part, le grand Mufti, Aboubacar Said Abdillah, s’est inspiré de la religion pour montrer l’importance de la femme dans ce monde. «Avant l’islam, la femme était synonyme de honte mais notre prophète bien aimé est venu valoriser la femme en prouvant qu’elle occupe une place aussi importante qu’elle ne l’imagine», a-t-il rappelé. Ainsi, en marge de la cérémonie, le Docteur Abdullatuf Hadjira est allé de son témoignage en encourageant la femme comorienne à s’investir dans les études surtout scientifiques et ainsi exprimer son potentiel. «Et d’ailleurs, des études récentes montrent que les scientifiques de demain seront des femmes à condition que nous brisons les stéréotypes sexistes qui font de la science une discipline masculine», a fait savoir la spécialiste en chirurgie dentaire.


Et le chef de l’Etat de clore la cérémonie. Revenant sur les actions entreprises pour combattre les faits de violences perpétrés contre les femmes, Azali Assoumani a rendu un vibrant hommage aux femmes du monde et, en particulier, bien évidemment, la femme comorienne.
Le président de la République affirme que cette dernière a été toujours au premier rang dans tous les combats menés dans ce pays, qu’ils soient sociaux, économiques ou politiques, et «qui a, une fois encore fait ses preuves dans le combat que le gouvernement mène pour ralentir la propagation de cette pandémie, dans notre pays». «Je tiens à souligner, en effet, que les femmes médecins et autres professionnelles de santé se sont investies, jours et nuits, dans notre pays, pour soigner, rassurer et accompagner nos malades», a-t-il glorifié avant de conclure : «la femme comorienne a été honorée par notre culture et notre religion, l’islam. La femme comorienne a de l’avenir devant elle. Elle a sa place dans les hautes sphères de notre administration»

Yahya Zakaria

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