Que représente la Journée internationale des sages-femmes pour les professionnels de ce domaine aux Comores ?
C’est l’occasion de mettre en lumière l’importance de notre profession à l’échelle mondiale. Elle vise à sensibiliser sur notre rôle crucial dans les soins de santé maternelle et infantile, tout en promouvant nos droits et notre autonomisation. Pour nous, cette journée incarne avant tout la noblesse de notre métier qui consiste à sauver deux vies.
Quels sont les accomplissements de votre association en matière d’amélioration des soins de santé maternelle et infantile dans le pays ?
Notre association a réalisé de nombreuses actions visant à promouvoir la maternité sans risque. Parmi celles-ci figurent des centaines de séances de sensibilisation et des consultations prénatales gratuites. Nous avons également organisé des réunions pour échanger des bonnes pratiques et des sessions de renforcement des compétences en soins obstétricaux d’urgence. Pour sensibiliser à la prévention des complications obstétricales, nous avons utilisé des représentations théâtrales. Nous avons en outre collaboré avec la direction de la promotion du genre et de la protection des enfants pour lutter contre les violences basées sur le genre. En soutien aux efforts du ministère de la Santé pour réduire la mortalité maternelle et infantile, nous avons mené des enquêtes sur la santé, les violences basées sur le genre et d’autres sujets connexes, tout en fournissant une assistance quand c’est nécessaire.
Quels sont les principaux défis rencontrés par les sages-femmes dans leur pratique quotidienne aux Comores, et quelles solutions proposeriez-vous ?
Les sages-femmes aux Comores font face à de nombreux défis. Plus de 50 % d’entre elles travaillent dans des conditions précaires, souvent bénévolement. Certaines communautés sont réticentes à recevoir des soins de leur part. De nombreuses sages-femmes ont besoin d’un renforcement de compétences. La création de l’ordre des sages-femmes constituerait une avancée majeure. Par ailleurs, le manque de ressources financières entrave leur capacité à exercer pleinement leur profession.