La journée internationale des droits de l’enfant et celle de la convention internationale relative aux droits de l’enfant ont été célébrées le samedi 20 novembre à l’hôtel Retaj. A l’occasion, une table ronde a été organisée entre les enfants, certains décideurs comoriens et des cadres de l’Unicef résidant à Moroni. Des élèves de l’école primaire publique Fundi Saïd Mnemoi (Moroni Application) et du collège de la Coulée se sont exprimés devant le ministre Djaé Ahamada Chanfi, mais également devant des représentants de l’Unicef, des cadres du ministère de l’Education nationale, entre autres.
Les droits de l’enfant dans le cadre sanitaire, socio-éducatif, sanitaire, islamique et juridique ont été expliqués aux jeunes écoliers par des professionnels. «Depuis la création de cette journée par le système des Nations-unies, les Comores ne cessent de la célébrer pour prouver leur respect aux droits de chaque enfant», selon le ministre.
Des enfants de 13 à 17 ans
Djaé Ahamada Chanfi a rassuré la trentaine d’enfants présents de 13 à 17 ans que leur bien-être «fait bien partie des priorités de tous les pays du monde car ils sont sans doute les responsables de demain». Pour sa part, Odile Bulten, représentante de l’Unicef dans cette table ronde, a fait savoir qu’il y a 31 ans les dirigeants mondiaux ont pris un engagement historique envers les enfants du monde, à travers l’adoption de la convention relative aux droits de l’enfant. «Cette convention stipule que l’enfance est un moment spécial et protégé et que les enfants ont plusieurs droits», expliquera-t-elle.
Odile Bulten évoquera des changements qui ont eu lieu dans le monde, lesquels représentent, selon elle, «de nouvelles menaces» pour les droits des enfants. Odile Bulten citera, par exemple, l’essor de la technologie numérique, les changements environnementaux, les conflits prolongés, les migrations de masse et la pandémie. Reconnaissant «une forte amélioration des conditions des enfants aux Comores», cette représentante de l’Unicef a tenu à remercier le gouvernement et l’ensemble des acteurs locaux qui n’ont ménagé aucun effort pour cette cause. Elle insistera tout de même sur l’urgence de «transformer cette date en actes concrets au profit des enfants du monde entier».
Au cours des échanges, les enfants ont fait part de certaines inquiétudes qu’ils traversent quotidiennement comme les difficultés pour se faire délivrer un extrait de naissance dans les délais légaux, le manque de soins de base gratuits ou encore l’absence d’un service public ou privé de cantine scolaire. «Certains décideurs omettent leurs droits en profitant de nos bas âges et niveaux d’études», ont dénoncé certains enfants. Parmi eux, Farida Athoumane du collège de la Coulée qui a manifesté son indignation face l’attitude des autorités de faire payer certains documents administratifs et scolaires, comme l’extrait d’acte de naissances, les actes de résidences.
De son côté, Rahadat Ali Mmadi de la classe de Cm2 à l’Epp Fundi Said Mnemoi a rassuré quant à la compréhension de l’importance de cette journée. «Je comprends les droits de l’enfant et la raison de cette journée. J’appelle ainsi les gouvernants du monde entier à la concrétisation de nos droits car certains font semblant de nous aimer en nous profitant», a-t-elle interpellé.
Hamidou Ali