La journée internationale des droits de l’enfant et celle de la lutte contre les violences à l’égard des femmes et des enfants ont été célébrée conjointement le vendredi 25 novembre 2022 à Mwali. La cérémonie organisée par le ministère de la Santé en partenariat avec le commissariat à la solidarité à la protection sociale et à la promotion du genre a vu la présence des autorités nationales et insulaires, des cadres, des notables, des enfants et adolescents.
Le thème retenu cette année est “Unissez-vous! Activisme pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles”.
La représentante de l’Unicef, Mariam Sylla, a d’abord rappelé que “la violence à l’égard des enfants, des femmes et des filles est l’un des combats pour les droits fondamentaux les plus fréquents dans le monde. Elle ne connaît pas de frontières, qu’elles soient économiques, sociales ou géographiques. Lorsque s’y ajoute les discriminations, l’injustice et les inégalités, les répercussions dépassent l’aspect humain et impactent l’économie et la prospérité du pays”.
“La célébration conjointe se tient à un moment où les yeux du monde entier sont rivés sur la coupe du monde de football ; mais ici aux Comores, nous avons aussi un match à jouer, et surtout à gagner”, ajoute-t-elle. Ce match à gagner est celui qui garantira à chaque enfant le droit à la santé, à la nutrition, à l’accès à l’eau potable, à l’assainissement, à l’éducation et à la protection, qui est la base du bien-être de chaque être humain, et de toute société prospère. Mariam Sylla a fait savoir que “les programmes des Nations-unies encouragent les hommes à abandonner les stéréotypes néfastes, à entretenir des relations saines et respectueuses, et à défendre les droits fondamentaux de tout citoyen, partout dans le monde”.
“Sensibiliser le public sur les droits de l’enfant et de la femme”
S’adressant à la ministre de la Santé, la représentante de l’Unicef appelle le gouvernement comorien à “devenir partenaire de la campagne Unité, dirigée par le secrétaire général de l’Onu, et qui vise à mettre fin à la violence à l’égard des femmes”. Avant de prendre la parole, la ministre de la Santé, assurant l’intérim du chef de l’Etat, a procédé au lancement du match de football marquant la finale du tournoi des clubs des adolescents à Mwali qui opposait le collège rural de Djwayezi à l’école Privée Mes de la même localité. Cette dernière est sortie victorieuse de deux buts à un. Ce sont des clubs mis en place par le gouvernement comorien avec l’appui de l’Unicef à travers le Koica.
La ministre Loub Yakout a montré que la célébration de cette journée “offre à chacun d’entre nous une occasion de sensibiliser le public sur les droits de l’enfant et de la femme, de promouvoir et de mettre en lumière ceci, mais aussi de transformer ce débat en acte concret en faveur des femmes et des enfants partout dans le monde”.
La célébration offre également l’occasion de faire une évaluation “des progrès réalisés dans la mise en œuvre de la convention relative aux droits de l’enfant, et de la convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes, des filles, ratifiée par les Comores”. Loub Yakout Zaidou a salué la collaboration “qui existe entre les institutions étatiques, les organisations de la société civile et les partenaires à travers les actions louables en matière de promotion des droits des enfants et des femmes. Ce qui contribue aux efforts menés en faveur de l’émergence de notre pays d’ici 2030”.
La ministre a appelé les partenaires au développement à continuer à œuvrer en faveur du renforcement de la protection des enfants et des femmes et de faire valoir leurs droits à tous les niveaux.Elle a rappelé qu’en matière de droit de l’enfant et de la femme, “il ne peut y avoir qu’une seule équipe, alors unissons les efforts, engageons nous en faveur de cet objectif important”. A la fin de la cérémonie, les participants ont assisté à la remise des trophées aux deux clubs finalistes des adolescents et à deux équipes féminines de football.