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Journée internationale des droits des femmes I Le gouvernement rend hommage à la gente féminine

Journée internationale des droits des femmes I Le gouvernement rend hommage à la gente féminine

Société | -

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A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, les autorités ont tenu à rendre hommage à la gente féminine. Le thème de cette année est “l’égalité aujourd’hui pour un avenir durable”. A ce sujet, le chef de l’Etat s’est dit “heureux de constater qu’au fil des années de nombreuses actions ont été menées dans notre pays, pour aider les femmes à se sentir davantage en confiance et réduire encore davantage les inégalités qui persistent, à leur encontre”.

 

Comme chaque 8 mars, les Comores, à l’instar du reste du monde, ont célébré la journée internationale des droits des femmes. Et, cette année, les autorités n’ont pas manqué d’immortaliser la tradition. En effet, hier, au sein de l’Assemblée nationale, le chef de l’Etat, Azali Assoumani, la première dame des Comores, Ambari Darouech, ainsi que de nombreux ministres, ont rendu hommage à la gente féminine et le rôle que cette dernière joue dans le développement du pays.

La politique de la parité

Dans un contexte de deuil national suite au crash du vol Y61103 d’AB aviation, Azali Assoumani a commencé par saluer la mémoire des victimes, réitérant ses “sincères condoléances” ainsi que sa “profonde compassion aux familles endeuillées, chez nous et en Tanzanie”. “Mhoudine Sitti Farouata, élue gouverneure de l’île de Ngazidja, est l’incarnation du bien et le témoin de l’image des Comores salutaires, quant au respect et à la valorisation de la femme”, a déclaré le ministre de la Jeunesse et des sports assurant l’intérim de la ministre de la Santé, Dr Takiddine Youssouf.

Et à en croire la principale concernée, elle aurait toujours tout fait pour ramener tout le monde dans son sillage. “J’ai toujours œuvré pour l’épanouissement et la promotion des valeurs de la femme”, a-t-elle affirmé. Dans la foulée, la patronne de Mrodju a salué les places stratégiques occupées par des femmes, à commencer par celle de la ministre de la Santé ou encore celle de la vice-présidente de la représentation nationale, Aida Nourdine.Les nominations de femmes sont, pour Azali Assoumani, un complément “à la politique de la parité des salaires pour un travail égal, qui a toujours été appliquée dans notre pays”.


Malgré tout, nombreux sont ceux qui pensent que le taux de participation des femmes dans la politique est bien moindre, presque éclipsée par la présence masculine, contrairement dans certains pays. “Beaucoup reste à faire”, a concédé le président de l’Assemblée nationale, Moustadroine Abdou. Pour amorcer une politique d’équité entre les genres, le gouvernement aurait tout fait pour initier, de plus en plus, le leadership chez les femmes dont “48%” auraient bénéficié d’un système de “renforcement de capacités”. Si le chef de l’Etat admet que de nombreuses femmes se lancent dans l’entreprenariat, il conçoit par ailleurs que le secteur de “l’Agriculture et de la Pêche” restent les domaines qui emploient le plus de femmes”.


Partant de cette affirmation, le témoignage d’une femme cultivatrice au parcours inspirant a épaté plus d’un dans le saint des saints de la représentation nationale.
Elle a monté son propre projet baptisé “association féminine agricole”, laquelle aurait bénéficié d’un financement de “30 millions”. La présidente de l’association a demandé aux autorités de mettre en place les centres de formations pour permettre plus “d’autonomisation de la femme”.

Lutter contre toutes formes d’injustice

Pour lutter contre les injustices et les violences faites aux femmes, le gouvernement comorien peut compter sur le soutien des Nations-unies. L’appui technique et financier de cette dernière aurait, tout au long de l’année dernière, “permis aux services d’écoute et de protection d’accueillir 580 survivantes de violences”, a déclaré le coordinateur président du Système de l’Onu, François Batalingaya.Du côté des autorités comoriennes, Azali Assoumani prévoit “de mettre à la disposition des femmes, les outils nécessaires pour leur permettre de lutter efficacement, contre toutes formes d’injustice, et notamment, le mariage précoce et les violences sexuelles”.

Quelques extraits du discours du chef de l’Etat

(...). La célébration de la Journée Internationale des Droits des Femmes est marquée cette année, par la terrible catastrophe aérienne qui a endeuillée notre pays, faisant 14 victimes et des dégâts matériels considérables.
Permettez-moi alors, à l’entame de mon discours, de réitérer mes sincères condoléances ainsi que ma profonde compassion aux familles endeuillées, chez nous et en Tanzanie, mais aussi à l’ensemble du peuple comorien, accablé par cette terrible tragédie.
Qu’Allah accorde Sa grande miséricorde aux victimes et leur réserve une place dans Son Paradis éternel. Qu’il préserve notre pays de pareilles épreuves, dans le futur, Insha-Allah.

Honorable assistance, Mesdames et Messieurs,

Chaque année, partout dans le monde, des rassemblements ont lieu le 08 mars, pour rendre hommage aux femmes, évaluer les politiques et stratégies de développement mises en œuvre en leur faveur et identifier les nouvelles actions à entreprendre, pour promouvoir leurs droits. (…).
On ne peut prétendre protéger les femmes, sans mettre en œuvre une vraie politique d’information et de sensibilisation, sur les droits et les devoirs qui sont les leurs.

C’est dans ce sens que nous continuons à mettre à la disposition des femmes, les outils nécessaires pour leur permettre de lutter efficacement, contre toutes les formes d’injustice, et notamment, le mariage précoce, les violences sexuelles, les discriminations et les harcèlements de toute sorte.
Par ailleurs, un renforcement de capacités en matière de leadership et de culture a été mené en faveur de nombreux jeunes, dont 48% de femmes.
Le Gouvernement continue entretemps, de mener des actions visant à promouvoir la paix et la stabilité, des idéaux qui sont essentiels à l’épanouissement des femmes. (…).
Avant de clore mon propos, je souhaite, comme à chaque occasion qui m’est offerte de m’adresser à nos chères mères, à nos chères sœurs, à nos chères épouses et à nos chères filles, leur rappeler, que la société comorienne a toujours réservé considération, privilège et assistance à la Femme.(...).

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