logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Journée internationale des droits des femmes I Une conférence-débat sur l’orientation de l’entrepreneuriat

Journée internationale des droits des femmes I Une conférence-débat sur l’orientation de l’entrepreneuriat

Société | -

image article une
L’Ong Mmadjamu Ngome milite pour un système de rentabilité économique à travers le Anda (mariage traditionnel). C’est sur cette thématique que s’est construite la conférence-débat qu’elle a organisée le samedi dernier à Ntsudjini, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.

 

L’organisation Mmadjamu Ngomé, en présence de certains entrepreneurs, a organisé une conférence-débat le samedi 9 mars au foyer de Banati Aswiliya de Ntsudjini. Il s’agit d’un échange qui s’inscrit dans le cadre de l’importance de la femme dans le progrès économique du pays, mais aussi de l’apport du grand mariage en tant que concept et facteur participatif dans l’accompagnement de l’entrepreneuriat, vers une voie de développement économique des produits locaux.

Une série d’échanges fructueux a également eu lieu pour souligner la préservation de l’identité culturelle.

Les vertus des produits locaux

«En l’honneur de cette journée, c’est une occasion de nous réunir, mais aussi en présence des hommes, afin de pouvoir démontrer les avantages du grand mariage dans la réussite entrepreneuriale, notamment celle des femmes », a déclaré la présidente de l’Ong, Moina Hedji Saandi. Elle a avancé également que l’objectif de l’association est d’accompagner les jeunes dans leurs projets respectifs.


De son côté, l’incubateur et entrepreneur d’Innov Lab, Fouad Said, a salué la thématique de la conférence et n’a cessé d’insister sur le fait que les produits locaux constituent notre première source de richesse. «Il faut mener une sensibilisation pour la valorisation de ce que nous produisons. C’est une sorte de prise de conscience afin de convaincre chacun de nous que tous les produits exportés ne sont pas de qualité par rapport aux nôtres », a-t-il confié. Pour lui, cette dépendance constante à ce qui vient de l’extérieur est un élément destructeur.

Notre richesse culturelle

«Les festivités du grand mariage ne nécessitent pas seulement du poulet importé, mais aussi du poisson. Donnons de la valeur aux pêcheurs car c’est un travail honorable ailleurs», a recommandé l’entrepreneur Fouad Said.Par ailleurs, lors de ce débat, la question de la perte d’identité a été soulevée, notamment dans le domaine textile où l’on observe une vague de vêtements traditionnels importés.

« Les vêtements comme les djohos en provenance de Chine me préoccupent beaucoup. Nous devons saisir cette opportunité de préserver notre richesse culturelle. Le travail du couturier devrait être considéré comme un moyen de sauvegarde de notre identité », a souligné la créatrice et entrepreneuse, Zamouanta Said.

                        Par Nakib Issa

Commentaires