La Journée mondiale de la femme rurale a été célébrée samedi dernier au Rotary club sous le thème retenu au niveau international : « Les femmes rurales cultivent une alimentation de qualité pour tous ». L’occasion pour les autorités de faire le bilan des acquis et des défis à relever en matière d’autonomisation de la femme dans la production agricole et de promouvoir le rôle et la place de la femme rurale dans l’atteinte de l’objectif fixé par le gouvernement comorien de faire des Comores un pays autosuffisant dans le secteur de l’alimentation à l’horizon 2030.
A cette occasion, le Crde (Centre régional de développement économique) de Dibwani ainsi que les femmes rurales des principales régions agricoles de l’île ont bien voulu se mobiliser en vue d’exprimer leur engagement au processus de développement du monde rural. Différents produits agricoles ont été exposés à bas prix. Sur place, l’on pouvait retrouver de la banane, la patate douce, du lait, à des prix défiant toute concurrence.Satisfait de la mobilisation de ces jeunes femmes ambitieuses, le gouvernorat de Ngazidja s’est engagé à organiser de façon régulière, en collaboration avec les Crde, au moins une fois par mois, un marché de produits vivriers où les femmes rurales viendront directement vendre leurs productions à des prix abordables en vue de réduire l’inflation et de valoriser la place de la femme rurale dans le processus de développement.
Des coopératives et des unités de production
«Notre soutien individuel et collectif devra être acquis aux femmes rurales en vue d’accroître leurs capacités d’action et de garantir notre propre sécurité : sécurité des ménages, sécurité alimentaire, dynamisme de l’économie rurale, stabilité sociale et développement durable pour tous», a avancé le gouverneur de Ngazidja, Ibrahim Mze Mohamed.Pour sa part, la déléguée chargée du développement durable, de l’environnement et de l’économie locale, a expliqué que la femme rurale qui, il y a juste quelques années, produisait juste le minimum pour son foyer ou son besoin immédiat, doit vivre avec l’émergence d’une ère nouvelle de mise en place d’unités de production ou de coopérative agricole pour faire face à une demande d’une autre dimension. «Je serais au plus près des préoccupations de la femme rurale et encore au cœur de leurs projets en tant que déléguée chargé du développement durable. Je place en chacune de vous, des envies fortes et une volonté vive à la mesure de vos espoirs», a promis Antika M’hadji Rachid.