Les Comores ont célébré hier, mardi 1er novembre à l’instar des autres pays, la journée internationale de la femme rurale en présence du ministre de l’Agriculture, Houmed M’saidie. Le secrétaire général du gouvernorat de Ngazidja, Mohamed Ahmed Assoumani, a représenté la gouverneure de l’île, Mhoudine Sitti Farouata, à cette célébration tenue au Rotary club de Moroni. Cette année, la cérémonie était placée sous le thème «les femmes rurales cultivent une alimentation de qualité à tous».

Dans son mot de bienvenue, l’adjoint au maire, Abdullah Saadi, a fait savoir que le choix de ce thème a pour but de «louer l’engagement et la détermination de la femme rurale à relever un aussi grand défi qui demande endurance et patience de valeur aujourd’hui face à un monde affecté par des graves pénuries de produits alimentaires». Le secrétaire général du gouvernorat de Ngazidja, Mohamed Ahmed Assoumani, a, de son côté, fait savoir que «dans le contexte de l’inflation et de la hausse des prix des denrées alimentaires liées à la conjecture internationale et la guerre en Ukraine, le thème retenu est plus que jamais d’actualité et demande une approche participative et innovante visant à impliquer toutes les forces particulièrement les femmes rurales dans le processus de développement notamment dans le secteur agricole où elle constitue la principale force productive».

Se fondant sur des données de la fondation du Sommet mondial des femmes, le secrétaire général a rappelé que les femmes rurales représentent plus du quart de la population mondiale. «Les femmes rurales contribuent ainsi très significativement au bien-être de la communauté, au développement des économies rurales et conséquemment, des économies nationales», a-t-il reconnu.

«60 à 80 % de la production vivrière des pays en voie de développement»

Il mettra l’accent sur les données mondiales de l’Organisation des Nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), qui révèlent que, «60 à 80 % de la production vivrière des pays en voie de développement est assurée par la femme rurale. Elles assurent 90% des besoins de ménage en eau et se chargent en totalité des opérations de transformation des aliments dans le ménage. Ces chiffres montrent, que les femmes rurales sont ouvrières de la sécurité alimentaire, de l’économie et de la stabilité des campagnes». Et de regretter le fait que malgré le rôle que jouent les femmes rurales dans le développement de tous les secteurs, «ces dernières continuent à vivre dans des conditions difficiles et d’extrême pauvreté et subissent des discriminations et l’exclusion sociale».

Une plaidoirie pour l’industrialisation du secteur

C’est, selon toujours le représentant de la gouverneure de Ngazidja, qu’au regard de cette situation d’injustice, que les Nations-unies se sont saisies de la question afin d’apporter une réponse mondiale en suggérant que ces efforts soient accompagnés de réformes juridiques, politiques et sociales. La représentante des femmes rurales de Ngazidja, Touma Abdou, du Centre rural de développement économique (Crde) de Maweni ya Mbude a émis le souhait de voir le secteur s’industrialiser pour améliorer la production agricole et faciliter les activités des femmes rurales.

Face à cette requête, le secrétaire général du gouvernorat de Ngazidja a fait savoir que la gouverneure de l’île de Ngazidja attend réceptionner des appareils visant à la production et à la transformation des denrées agricoles le 15 novembre prochain. Cela, dans le but de montrer le soutien qu’apporte le gouvernorat aux femmes rurales de Ngazidja.