De la radio à la télé, des réseaux sociaux à la presse écrite, tous les médias étaient représentés samedi dernier à Fomboni autour d’un même objectif, «une presse libre, respectée et transparente». La marche, partie du centre de Salamani, a emprunté l’allée jusqu’à Mabahoni avant de rejoindre l’incontournable place de l’Indépendance.Plusieurs messages ont été portés, mais une voix s’est imposée, «celle de la liberté de la presse». Des revendications ont été formulées, tandis que certains ont salué «les avancées».
Pour sa part, le doyen à l’initiative de cette marche, Mouayad Salim, a souligné qu’il ne peut y avoir de démocratie sans information. «L’information doit avoir la place qu’elle mérite sur cette île (Mwali, ndlr). Nous demandons la liberté pour tous les journalistes d’ici et d’ailleurs. Qu’on se le dise, un journaliste n’est pas l’ennemi du pouvoir. Cela dit, nous reconnaissons aussi les progrès réalisés», a-t-il déclaré dans son discours prononcé ce matin devant les médias.
«Informer n’est pas un crime»
La presse n’était pas seule, quelques amis dont les forces de l’ordre qui escortaient la marche et d’autres soutiens étaient également présents. On peut citer ainsi l’animateur Mouhtar Abdou M’Barkara, fidèle allié des journalistes, qui n’a pas manqué l’occasion d’afficher son soutien tout au long de la marche.Son message était clair, «Informer n’est pas un crime».De son côté, Zoubeida Andjilane, secrétaire de rédaction à l’Ortc Mwali, a lancé un appel à tous les confrères et consœurs à s’impliquer davantage. «Les journalistes de cette île ne s’engagent pas suffisamment et ne prennent pas assez d’initiatives pour revendiquer nos droits et renforcer notre profession. La presse existe, mais on attend plus d’efforts de leur part», a-t-elle mentionné.