La presse comorienne a célébré, hier mercredi 3 mai 2023, la Journée mondiale de la liberté de la presse à Moroni, sous le thème «Façonner un avenir de droits : La liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’homme».La journée a débuté par une marche pacifique de la place de Mtsangani jusqu’à la place de l’ancien Conseil de l’île, où a eu lieu la célébration, avec des journalistes brandissant des banderoles et affiches appelant à la liberté de la presse. La représentante du Conseil national de la presse et de l’audiovisuel des Comores (Cnpa), Mariata Moussa, a lu un communiqué de soutien à la presse comorienne et aux journalistes, qui travaillent souvent dans des conditions difficiles pour informer le public avec professionnalisme et crédibilité.
Elle a également souligné l’importance de la liberté de la presse pour la construction d’une société démocratique, équitable et juste, tout en exhortant les autorités comoriennes à respecter, protéger et promouvoir la liberté de la presse. La présidente du Syndicat national des journalistes comoriens (Snjc), Faïza Soule Youssouf, a rappelé que la liberté d’expression ne doit pas être utilisée pour insulter, diffamer ou calomnier, mais plutôt pour exprimer des opinions. Elle a déclaré que la liberté de la presse, la liberté de réunion et la liberté de manifestation dépendent toutes de la liberté d’expression, qui n’est pas encore acquise en Union des Comores.
Faiza Soule Youssouf (lire quelques extraits ci-dessous) a également évoqué la mort de l’ancien président du syndicat, Ali Abdou, dans des circonstances troubles, et a appelé à l’ouverture d’une enquête. Elle a lancé un appel à tous pour que les journalistes ne soient pas pris pour cibles en période de tension électorale, rappelant que les Comores avaient gagné huit points lors du dernier classement Rsf, et que le Snjc avait adhéré à la Fédération internationale des journalistes. Elle a également indiqué que des formations seraient bientôt proposées pour renforcer les compétences des journalistes.
Par Fatihoudine Faïssoil